Européennes/France : Macron exclut tout « changement de cap »

Le président français Emmanuel Macron, dont la liste aux Européennes est largement devancée dimanche par le Rassemblement national, a exclu tout changement de cap dans sa politique même si le Premier ministre prône "davantage d’humain".

A l’inverse, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a évoqué un "désaveu démocratique" pour le pouvoir et réclamé une dissolution.

Le chef de l’Etat compte "intensifier l’acte 2 de son quinquennat" et ne fera "pas de changement de cap", a indiqué son entourage dimanche soir après les premières estimations des résultats.

Le président et le gouvernement français sont confrontés à une fronde sociale, anti-fiscale et "contre les injustices" depuis la mi-novembre qui continue de s’exprimer – en nombre réduit – tous les samedis lors de manifestations.

"Les orientations annoncées après le grand débat vont se poursuivre, l’objectif est que les Français puissent ressentir le changement", a poursuivi la même source dans l’entourage du président.

Pour la présidente du Rassemblement national ces résultats constituent un "désaveu démocratique" pour le président qui doit, selon elle, "tirer les conséquences" de ces résultats, "lui qui a mis son crédit présidentiel dans ce scrutin en faisant un référendum sur sa politique et même sur sa personne".

"Il n’a d’autre choix, selon moi, au minimum que de dissoudre l’Assemblée nationale" a-t-elle jugé.

Le Premier ministre Edouard Philippe a entendu "ce message fort, nous l’avons reçu 5 sur 5, comme nous avons recu le message sur l’urgence écologique" a-t-il déclaré.

Il a appelé à une "nouvelle méthode" de gouvernement – mais pas à un changement de donne ni envisagé son départ.

"Dès demain je serai à pied d’oeuvre" a-t-il assuré.

"Nous devons mettre en œuvre une nouvelle méthode pour d’avantage aider les territoires (…) pour mettre d’avantage d’humain dans notre politique".

"C’est l’enjeu de l’acte 2 du quinquennat, il reste donc beaucoup de travail".

bur-ach

Mais pas question de renoncer: "L’heure est à l’action car les Français nous jugeront au final sur une seule chose, les résultats".

A l’inverse, Marine Le Pen, dont le Rassemblement national est arrivé en tête du scrutin, a évoqué un "désaveu démocratique" pour le pouvoir.

"Il n’a d’autre choix, selon moi, au minimum que de dissoudre l’Assemblée nationale" a-t-elle jugé.

Pour Mme Le Pen, il appartiendra au président de "tirer les conséquences" de ces résultats, "lui qui a mis son crédit présidentiel dans ce scrutin en en faisant un référendum sur sa politique et même sur sa personne".

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