Européennes : Emmanuel Macron ne veut pas être « un spectateur, mais un acteur »

Le programme de la liste de la majorité présidentielle prévoit de « taxer le transport aérien » pour financer les investissements pour la transition écologique.

Lundi 20 mai, le président de la République a accordé un entretien à la presse régionale. Emmanuel Macron a déclaré vouloir avancer « sur la taxation commune du kérosène en Europe », tout en plaidant pour « une vraie négociation internationale » sur ce sujet.

« Notre jeunesse européenne a une conscience aiguë de ces sujets. Elle a décidé de s’exprimer et bouscule ses gouvernements, et c’est une chance. J’ai moi-même beaucoup progressé sur ces sujets ces derniers mois en l’écoutant. L’histoire nous jugera sur ce sujet », a affirmé le chef de l’État, interrogé sur les questions écologiques. « Je voudrais que l’on avance sur la taxation commune du kérosène en Europe et que l’on ait une vraie négociation internationale », a-t-il poursuivi.

« Plus vite, plus fort »

Le programme de la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, conduite par Nathalie Loiseau, prévoit de « taxer le transport aérien » pour financer les investissements pour la transition écologique, sans plus de précision.

Le président a émis en outre le souhait « que l’on aille plus vite et plus fort » sur les financements européens pour l’environnement, défendant de nouveau « l’idée de la Banque européenne du climat ». Il a aussi plaidé pour « taxer en Europe les entreprises les plus polluantes » et « mettre une taxe carbone aux frontières ».

Ne pas laisser « se disloquer l’Europe »

Emmanuel Macron a affirmé ne pas pouvoir être « un spectateur mais un acteur » de l’élection européenne, qui est, selon lui, « la plus importante depuis 1979 » face à « un risque existentiel », estimant ne pas pouvoir laisser « se disloquer l’Europe ». « Si, en tant que chef de l’État, je laisse se disloquer l’Europe qui a construit la paix, qui a apporté de la prospérité, j’aurai une responsabilité devant l’histoire. Le président français n’est pas un chef de parti, mais il est normal qu’il s’implique dans des choix fondamentaux », a-t-il justifié dans un entretien accordé à la presse régionale.

Le président français Emmanuel Macron a affirmé voir « pour la première fois une connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers » pour démanteler l’Europe, visant le « lobbyiste » Steve Bannon, « proche du pouvoir américain », et les Russes, qui « n’ont jamais été à ce point intrusifs ». « On ne peut être que troublé. Il ne faut pas être naïf. Mais je ne confonds pas les États et certains individus, même si les groupes d’influence américains ou les oligarques russes affichent des proximités avec les gouvernements », a ajouté Emmanuel Macron dans un entretien accordé à la presse régionale française.

« Convention fondatrice européenne »

Le président de la République a réclamé la tenue d’une « convention fondatrice européenne » après les élections européennes de dimanche afin de « définir la stratégie de l’Europe pour les cinq années à venir ».

« Je veux une convention fondatrice européenne après les élections. Que les chefs d’État et de gouvernement, avec le nouvel exécutif et les responsables du Parlement, avec les citoyens, prennent le temps de définir la stratégie de l’Europe pour les cinq années à venir, y compris les changements de traités sur lesquels ils veulent aboutir », a déclaré le chef de l’État dans un entretien accordé à la presse régionale.

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