Espagne : un membre présumé de Daech arrêté au Pays basque

Soupçonné d’être un djihadiste, ce professeur de boxe marocain appelait au djihad sur les réseaux sociaux et aurait dirigé une cellule de recrutement.

La police espagnole a annoncé l’arrestation lundi d’un professeur de boxe marocain soupçonné d’avoir dirigé une cellule de recrutement de combattants du groupe terroriste Daech et ayant des liens avec un djihadiste présumé vivant en France, arrêté le 20 novembre. L’homme arrêté à Saint-Sébastien « dirigeait une cellule terroriste dont la tâche était de recruter des combattants étrangers », a précisé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué lundi matin.

Selon la police, le Marocain était en lien avec deux hommes, arrêtés en France et au Maroc, qui suivaient des « instructions concrètes et précises de Daech ». Selon le ministère de l’Intérieur, « l’importance » de l’homme est établie « par sa connexion avec un troisième membre de la cellule (qu’il dirigeait, NDLR), arrêté le 20 novembre à Strasbourg », en France.

Les 20 novembre, les forces de l’ordre françaises avaient arrêté à Strasbourg quatre hommes soupçonnés de faire partie d’un « commando » qui envisageait une action terroriste en France dès le 1er décembre. Interrogé par l’Agence France-Presse, un porte-parole de la police en Espagne a confirmé qu’il s’agissait bien d’un de ces hommes avec lesquels il a eu « des contacts ». Selon le communiqué, ce complice français a aussi résidé à Saint-Sébastien.

Envoyer des jeunes en Turquie

Le professeur de boxe appelait au djihad sur les réseaux sociaux et cherchait à recruter parmi ses élèves, selon le ministère. Sa mission était d’envoyer ses recrues en Turquie, où elles devaient recevoir des « instructions précises (…) pour commettre des attentats en Europe ».

Il a notamment cohabité avec un homme à qui il a demandé de partir en Turquie et à qui il a envoyé de l’argent pour son séjour. Le jeune homme a finalement été arrêté au Maroc à la demande de l’Espagne et a assuré avoir reçu une clé USB contenant « des instructions de Daech ».

L’opération, supervisée par un juge antiterroriste de Madrid, a été menée avec la coopération de la Direction générale de surveillance du territoire du Maroc.

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