Erdogan à Tunis : « Israël ne pourra plus faire ce qu’elle veut en Méditerranée »

Erdogan à Tunis :
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi qu’Israël "ne pourrait plus faire ce qu’elle veut en mer Méditerranée", et réitéré que des navires militaires turcs accompagneraient d’éventuels bateaux d’aide à Gaza.

"Israël ne pourra plus faire ce qu’elle veut en Méditerranée, et vous verrez des navires militaires turcs dans cette mer", a déclaré M. Erdogan à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi.

"Les relations avec Israël ne pourront pas se normaliser tant qu’Israël ne présente pas ses excuses concernant la flottille, ne dédommage pas les familles des martyrs et ne lève pas le blocus à Gaza", a poursuivi M. Erdogan.

Un raid israélien sur un navire turc en route vers Gaza avait coûté la vie à neuf Turcs le 31 mai 2010. Après des mois de tensions croissantes, Ankara a laissé éclater sa colère face au refus israélien de présenter des excuses pour cette opération.

Le Premier ministre turc, qui effectue une tournée dans les pays du "printemps arabe", est arrivé mercredi en Tunisie, après une première étape en Egypte. Au Caire, il avait déjà exprimé de virulentes critiques contre Israël et affirmé que la reconnaissance d’un Etat palestinien était "une obligation", en référence à la demande que les Palestiniens s’apprêtent à présenter aux Nations Unies.

Le Premier ministre turc jouit d’une grande popularité dans les pays arabes en raison de ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien.

Arrivé mercredi soir à Tunis, il a été accueilli à l’extérieur de l’aéroport par des centaines de personnes qui agitaient des drapeaux turcs et palestiniens. Sa visite en Tunisie, au cours de laquelle il rencontrera également les principaux chefs de partis tunisiens, au premier rang desquels les islamistes d’Ennahda, vise à "renforcer les relations de fraternité et de coopération tuniso-turques", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

La Turquie a été parmi les premiers pays à exprimer son soutien à la revolution tunisienne et le chef de la diplomatie turque avait été une des premières personnalités à visiter la Tunisie en février dernier, rappelle le ministère.

Un traité d’amitié et de coopération doit être signé à l’issue de cette visite. M. Erdogan se rendra vendredi en Libye, dernière étape de sa tournée dans les pays du "printemps arabe".

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