Entretien Mohammed VI-Hollande : « chaleureux » et « amical »

«Chaleureux » et « amical », c’est ainsi que le président François Hollande a qualifié son entretien en tête-à-tête avec le roi Mohammed VI, ce lundi à l’Elysée, après une brouille de presque un an entre les deux pays.

Le roi et François Hollande se sont « entretenus plus d’une heure en tête-à-tête dans un climat chaleureux, amical et sympathique», a confié à Atlasinfo une source élyséenne, citant le président de la république, tout en précisant que « c’est grâce à la volonté des deux chefs d’Etat si la page de la brouille est tournée ».

« Le président a appelé le roi Mohammed VI pour lui réaffirmer sa pleine disposition à trouver une issue à la crise. Le roi a proposé d’envoyer le ministre de la Justice. Cet échange téléphonique a été déterminant », souligne-t-on de même source.

« Mais si la crise est derrière nous, ce n’est pas pour autant qu’on doit tenir pour acquis notre relation avec le Maroc. Il va falloir travailler, faire des gestes », reconnait notre source.

La détermination et la fermeté dont a fait preuve le Maroc lors de cette crise inédite entre Rabat et Paris en a surpris plus d’un spécialiste de la relation franco-marocaine.

Beaucoup ont parié sur une normalisation rapide des relations, estimant en cela que le Maroc ne disposerait pas de « moyens pour tenir longtemps sur ses positions face à la France ».

« Or, comme le souligne un fin observateur, le Maroc a non seulement tenu mais il n’a rien lâche », assurant que « le royaume avait bien raison d’exiger une relation revue et corrigée avec la France sur la base d’un respect mutuel, de la confiance et d’un partenariat d’égal à égal ».

Qualifié par la classe politique française de droite comme de gauche de « partenariat stratégique d’exception », ce partenariat France-Maroc a pourtant souffert une année durant de couacs et de ratés diplomatiques imputés à des « incompréhensions » pour le Premier ministre Manuel Valls et à « une série de dysfonctionnements », dira le chef de la diplomatie Laurent Fabius.

Mais comme l’a dit Manuel Valls au lendemain de l’accord entre les deux pays sur l’amendement de la convention maroco-française d’entraide judiciaire, « le lien » entre la France et le Maroc « résiste à tout ». Du fait sûrement d’une relation dense et multidimensionnelle, ainsi que de la profondeur du lien historique et humain.

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