Enfant tué par un chauffard en France: le conducteur arrêté après neuf jours de cavale

Après neuf jours de traque, le jeune chauffard qui a tué un enfant de neuf ans et grièvement blessé son cousin de sept ans, tous deux d’origine turque, le 9 juin dernier, a été interpellé mardi matin dans un hôtel de l’ouest de la France, à quelques kilomètres du lieu du drame.

"C’est le soulagement", a réagi Ahmet Makas, membre de l’association culturelle turque de Lorient, après avoir parlé avec la famille de l’enfant défunt. "Ils sont contents de l’arrestation. Ils se sentent plus légers et à présent pensent à l’enfant toujours hospitalisé", a-t-il ajouté.

Les policiers, alertés par une personne qui a reconnu le suspect grâce à sa photo figurant sur l’appel à témoins lancé pour tenter de le retrouver, l’ont arrêté dans un hôtel de Lanester, au nord de Lorient où s’était produit le drame.

Le suspect, âgé de 20 ans, n’a pas opposé de résistance, selon une source proche de l’enquête.

Déjà connu pour des faits de conduite sans permis et d’infraction, il devait être présenté au juge d’instruction dans le cadre du mandat d’arrêt émis par ce dernier, a précisé à l’AFP la procureure de Lorient Laureline Peyrefitte.

C’est finalement à seulement six kilomètres du lieu de l’accident que le suspect, recherché dans toute la France depuis neuf jours, a été interpellé.

Sa passagère, âgée de 21 ans, avait été interpellée tout près de là, mercredi dernier, après s’être présentée spontanément chez un habitant. Elle a été mise en examen (inculpée) pour non-assistance à personne en danger par un juge d’instruction et placée en détention provisoire vendredi soir.

L’accident est intervenu le 9 juin à Lorient après un refus d’obtempérer alors que le véhicule était suivi à distance par la gendarmerie.

Le chauffard, qui circulait à vive allure sur la voie réservée aux bus, a percuté dans un premier temps une autre voiture sans faire de blessé, avant de faucher sur un trottoir les deux enfants.

Plus de 500 personnes, issues pour la plupart de la communauté franco-turque, ont assisté mercredi dernier aux obsèques du petit garçon.

La passagère encourt une peine maximale de sept ans de prison pour non assistance à personne en danger tandis que le conducteur du véhicule risque dix ans d’emprisonnement.

Le parquet avait ouvert vendredi une information judiciaire pour "homicide involontaire aggravé", "blessures involontaires aggravées", "conduite sans permis en récidive", et "défaut d’assurance et de refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui".

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