En s’attaquant au Maroc, Messahel a tenu un discours ultranationaliste à la limite de l’arrogance (journal algérien)

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a tenu un discours ultranationaliste, à la limite de l’arrogance, pour affirmer la supériorité de l’Algérie et de son économie dans la région en accusant le Maroc de "recycler l’argent du haschisch via ses banques dans le continent", rapporte lundi "Le Quotidien d’Oran".

"Messahel a inutilement égratigné la Tunisie et l’Egypte, passant rapidement sur le vide libyen, avant de sonner une charge d’une rare violence contre le Maroc", déplore le quotidien pour qui ces propos "inadmissibles" sont plutôt inhabituels chez un ministre des Affaires étrangères.

Réfutant les arguments de Messahel, qui étaient supposés contrer la rhétorique selon laquelle "l’économie marocaine serait mieux gérée que l’économie algérienne", le journal relève que la référence en la matière est, en l’occurrence, le fameux classement du Doing business, dans lequel le Maroc avance, alors que l’Algérie recule.

Une semaine après ces déclarations "surprenantes" du chef de la diplomatie algérienne, faites lors de l’Université d’été du Forum des chefs d’entreprise (FCE), le dernier classement Doing buisness de la Banque mondiale (BM) vient contredire l’"éminent" diplomate algérien.

En effet, l’Algérie qui était déjà loin des classements en 2017 (156e) a occupé la 166e position sur 190 pays, soit un recul de 10 places. Elle est désormais parmi les pays les moins attractifs au monde, note-t-il. L’Algérie est également classée loin derrière la Tunisie (88e) et l’Egypte (128e).

Le Maroc, lui, est l’un des meilleurs exemples de la zone MENA, en se classant 62e, selon le rapport Doing buisness 2018.

Le journal fait constater qu’après cette "bourde diplomatique", le chef de la diplomatie algérienne a été accusé en Algérie de tous les maux : "Manque de tact, manque de diplomatie, propos irresponsables, saper les efforts de construction du Maghreb et freiner la marche de l’histoire".

Rares étaient ceux qui l’ont défendu, en évoquant des paroles tenues sous le coup de la fatigue ou de la colère, comme s’il pouvait s’agir d’excuses recevables, souligne-t-il, notant que "là encore, aucun argument ne tient: un homme qui assume cette fonction reste ministre même en slip de bain, et Messahel, qui navigue au cœur du pouvoir depuis plus de quarante ans, ne peut se laisser aller à la colère".

Avec MAP

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