En pleine élection du CFCM, la grande mosquée de Paris claque la porte

En pleine élection du CFCM, la grande mosquée de Paris claque la porte
Alors que presque tous les éléments étaient réunis pour l’élection d’un nouveau Bureau Exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) et d’un président, ce dimanche à Bagnolet près de Paris, la Grande mosquée de Paris (GMP) a claqué la porte après un désaccord avec les Turcs sur le nombre de postes à leur octroyer.

Les Administrateurs du CFCM, qui ont repris leur réunion à huis clos, ont été mis devant deux choix, soit le report de l’élection d’un nouveau BE et celle du président du CFCM, question pourtant réglée samedi 22 juin avec le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui devait prendre la présidence de cette instance, soit élire un nouveau Bureau Exécutif avec les trois Fédérations restantes, le Rassemblement des musulmans de France (RMF), le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), et la Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA).

"La GMP a donné son accord hier samedi. Elle a obtenu trois postes clés, la présidence, la vice-présidence et la trésorerie. Mais elle a refusé aux Turcs l’octroi d’un poste symbolique: trésorier-adjoint. Je crois qu’il y a vraiment une volonté de saboter cette élection", déclare à Atlasinfo un membre du futur BE, qui ne décolère pas.

"Nous sommes devenus des Têtes de turc", ironise un autre membre de la délégation turque.

Le CFCM est de nouveau pris en otage comme lors de l’élection de 2011. Le même scénario se répète. La GMP quitte le navire malgré l’accord négocié samedi 22 juin avec le RMF et le CCMTF, alors que l’Union des organisations islamique de France (UOIF) avait, elle, claqué la porte la veille de la tenue des élections régionales du 8 juin dernier après un désaccord électoral avec …la GMP.

Au terme d’une longue journée, les administrateurs du CFCM ont décidé de suspendre l’élection au 30 juin. Décision qui n’a pas fait l’unanimité. Les protestations ont fusé, notamment des jeunes entrants, qui jugent que les querelles de personnes et les rivalités internes sont de plus en plus nuisibles et handicapantes pour l’institution.

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