En Libye, la France et l’Italie ne peuvent rien faire l’une sans l’autre

Dans la recherche d’une solution politique en Libye, la France et l’Italie ne peuvent rien faire l’une sans l’autre, a affirmé lundi à Rome le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, devant son homologue italien.

"Dans cette affaire, nous ne pouvons rien faire l’un sans l’autre, c’est un sujet que nous partageons", a-t-il déclaré, en évoquant la Libye, lors de la conférence annuelle des ambassadeurs italiens.

Ce rappel du chef de la diplomatie française intervient alors que le président français Emmanuel Macron a décidé de réunir mardi près de Paris les deux principaux protagonistes de la crise en Libye, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar.

L’annonce de cette rencontre a quelque peu inquiété les autorités italiennes, qui soutiennent avec force le GNA et qui redoutent que la France ou d’autres pays, se tournent vers le général Haftar, homme fort de l’est du pays qui conteste sa légitimité et accumule les gains militaires sur le terrain.

"La France, sur la question libyenne, doit éviter les erreurs d’un passé récent", déclare ainsi le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Sandro Gozi, interrogé lundi par le quotidien La Repubblica sur la rencontre prévue mardi.

Mais, ajoute-t-il, "je crois que l’engagement renouvelé du président Macron dans la crise libyenne se veut inclusif et non exclusif et qu’il prévoit une relation fondamentale avec l’Italie. C’est fondamental".

M. Le Drian, qui a déjà rencontré son homologue italien Angelino Alfano trois fois ce mois-ci, l’a assuré du soutien de la France dans la crise migratoire "sans précédent" que connaît l’Europe et où l’Italie "est en première ligne". Mais, a-t-il ajouté, "face à ce défi historique, la réponse doit être politique, collective et européenne".

Depuis plusieurs semaines, l’Italie exhorte de son côté ses partenaires européens, et notamment la France, à apporter une "contribution concrète" pour endiguer les départs mais surtout à ouvrir leurs ports aux bateaux chargés de migrants, ce qu’ils refusent toujours de faire.

Ce sujet n’a pas été évoqué publiquement par les ministres, M. Alfano soulignant au contraire les "synergies" entre les deux pays.

MM. Le Drian et Alfano devaient toutefois avoir un entretien bi-latéral en début de soirée.

Avec AFP

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