"Je suis très mitigée", a-t-elle dit sur France Info. "Je pourrais dire: ‘Oui c’est formidable pour les comptes publics et pour Dassault’" Aviation.
Mais "le sujet c’est : est-ce que vraiment l’Egypte aujourd’hui dans la difficulté économique et sociale dans laquelle elle est, une Egypte qui, il y a une semaine n’a pas hésité à tirer sur les manifestants et notamment des personnes qui ont été au coeur de la révolution, est-ce que vraiment la priorité aujourd’hui en Egypte c’est d’acheter 24 Rafale ?", a-t-il poursuivi.
La responsable écologiste a par ailleurs une nouvelle fois fustigé un "ratage industriel" pour l’avion de combat polyvalent.
"Trente ans pour vendre 24 Rafale", a-t-elle souligné. "Il y a un an, j’ai traité le Rafale de ‘ratage industriel français’. Je le maintiens, je pense qu’on peut s’interroger sur pourquoi est-ce que l’on a autant investi dans cet avion qu’on n’a jamais réussi à vendre jusque-là".
La France a annoncé jeudi avoir conclu avec Le Caire un accord pour la vente de 24 Rafale, d’une frégate multimissions et de missiles, pour un montant de plus de 5 milliards d’euros.
L’Egypte est confrontée à une insurrection islamiste basée essentiellement dans la péninsule du Sinaï. Le groupe djihadiste Ansar Baït al Makdis a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique fin 2014.
Mais la répression des autorités contre les islamistes, qui touche également les militants laïques et libéraux, est dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme.