Emmanuel Macron veut s’adresser à la « France qui subit »

L’ancien ministre présente le diagnostic « sans concession » de la campagne menée par les adhérents de son mouvement « En Marche! » auprès des Français.

Emmanuel Macron poursuit sa campagne initiée avec le lancement du mouvement "En Marche" et invite "la France qui subit" à venir l’écouter, mardi 4 octobre à Strasbourg. Derrière l’intitulé de cette première "conférence-meeting", se cache le "diagnostic" de l’état de la France dressé par l’ancien ministre et les membres de son mouvement. Deux autres réunions suivront, le 11 octobre au Mans et le 18 à Montpellier, avant la présentation à partir de novembre de ses propositions.

L’ex-ministre de l’Économie attend 700 de ses partisans, mardi à 19 heures au Palais de la musique et des congrès pour établir son bilan. Celui-ci a été réalisé à partir des quelque 25.000 questionnaires soumis aux Français par les adhérents du mouvent "En Marche!". Cette campagne a permis à Emmanuel Macron de "tirer des leçons en termes politiques", qui seront d’abord exposées par des "marcheurs" avant qu’ils ne cèdent la place à leur leader.

Un "diagnostic sans concession"

Interrogé sur le choix de la formule la "France qui subit", l’entourage d’Emmanuel Macron répond que c’est le résultat d’un diagnostic "sans concession" : "Ce n’est pas la France bloquée, parce que les gens ont envie d’avancer ; mais ils sont mis dans une situation quasi systématique de passivité et d’impuissance" face à des "contraintes professionnelles, géographiques, sociales". Il s’agit d’un "appel à reprendre les choses en main" au moment où "les gens se sentent assignés à résidence", ont le sentiment de "ne plus avoir en main la possibilité de faire évoluer les choses".

Dans une longue interview à l’hebdomadaire Marianne cette semaine, Emmanuel Macron a donné un avant-goût de son discours de mardi en dressant les cinq "grands défis" auxquels la France est confrontée : la "transformation de notre modèle productif qui nous fait passer d’une économie de rattrapage en crise à une économie de la connaissance et de l’innovation intégrant les transitions numériques et environnementales ; la question des inégalités (…); notre rapport à la mondialisation; la construction d’une souveraineté européenne; la définition d’une société ouverte dans un monde incertain et donc l’articulation entre liberté individuelle et sécurité". L’ancien ministre de François Hollande poursuit : "Le défi qui nous est posé aujourd’hui, c’est de dire: comment réussir la transition dans un capitalisme mondial qui est dépassé par ses propres excès."

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite