Emmanuel Macron en Guadeloupe

Le président de la République a atterri en Guadeloupe mardi 12 septembre à l’occasion d’un voyage dans les îles françaises sinistrées par l’ouragan Irma.

Emmanuel Macron est attendu au tournant pour son déplacement dans les Antilles françaises, où il devra répondre aux critiques sur la gestion par les autorités de l’ouragan Irma, qui a dévasté les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin la semaine passée. Le président de la République est arrivé ce mardi 12 septembre en Guadeloupe, première étape d’un déplacement dans les Antilles françaises, de rejoindre Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

L’avion du chef de l’État s’est posé à Pointe-à-Pitre à 5 h 45 locale (11 h 45 à Paris). Il doit d’abord assister à un premier point de situation à l’aéroport et donner un point-presse à 7 heures locales (13 heures en métropole). Il effectuera ensuite une reconnaissance aérienne au-dessus de Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l’ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Le chef de l’État est « apporter un message de solidarité », explique-t-on dans son entourage. « Il sait que les gens ont beaucoup souffert et ne s’attend pas à un accueil très chaleureux. Mais il va faire œuvre de pédagogie », ajoute la même source citée par l’AFP.

Le conseil des ministres serait décalé à jeudi après-midi

Le chef de l’État pourrait prolonger sa visite mercredi. Plusieurs agendas ministériels mentionnent la tenue du conseil des ministres jeudi à 16 heures, et non mercredi comme initialement programmé. « L’investissement est complet et la reconstruction le sera, rassurez-vous », avait assuré Emmanuel Macron lundi 11 septembre. Il est accompagné dans son déplacement par les ministres de l’Éducation et de la Santé.

« Pas une heure n’a été perdue (…) l’État a fait tout ce qu’il pouvait faire », certifie mardi au Parisien le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Les hôpitaux de Saint-Barthélemy et Saint-Martin ayant « beaucoup souffert », Édouard Philippe a annoncé la mise en place dès mardi au stade de Marigot (Saint-Martin) d’un « centre de soins sous tente de grande capacité », avant l’arrivée d’un navire militaire, qui servira d’hôpital flottant.

Alors que la rentrée des classes n’a pas pu avoir lieu, il a indiqué que l’objectif était « d’assurer la reprise des cours (…) à la rentrée des vacances de la Toussaint ». Sur les 21 écoles de Saint-Martin, seules « 3 restent entières ». Les dégâts sont limités à l’aéroport de Saint-Martin Grand-Case, selon son gestionnaire, mais il est trop tôt pour déterminer la date de la reprise du trafic commercial.

Un délégué interministériel sera par ailleurs nommé dans les prochains jours afin de coordonner la reconstruction. « Les entrepreneurs de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy attendent du gouvernement des mesures économiques, fiscales et sociales fortes » ou ces îles « perdront leurs forces vives et se dépeupleront rapidement », a prévenu le vice-président du Medef, Thibault Lanxade.

Je ne retournerai pas à Saint-Martin

Les ponts aériens et maritimes ont repris pour évacuer les plus vulnérables et acheminer du fret et des vivres. Environ 85 tonnes de nourriture, un million de litres d’eau et 2,2 t de médicaments ont déjà été transportés. À l’aéroport de Saint-Martin, la population se presse pour quitter l’île. « Je ne retournerai pas à Saint-Martin », a affirmé le correspondant de l’AFP, Laurent Czerniejewski, marqué par le passage d’Irma et ses conséquences apocalyptiques.

Des listes de tous ceux qui veulent partir seront « constituées », avec une priorité donnée « aux personnes les plus fragiles et dont les logements seraient inhabitables » a précisé M. Philippe. Lundi, 278 rescapés sont arrivés à Roissy. « On est restés quatre, cinq jours sans aide, à se défendre tout seuls contre des gens armés », a raconté Fabrice, propriétaire de restaurant vivant à Saint-Martin. « La gestion de l’État français ? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus », insiste-t-il.
Le couvre-feu reste en vigueur à Saint-Martin

Air France a également annoncé ce mardi la mise en place d’un vol supplémentaire jeudi entre Pointe-à-Pitre et Paris, en plus du vol quotidien, pour « renforcer le rapatriement des sinistrés ». « L’ordre public a été rétabli », a réaffirmé le ministre de l’Intérieur. Une porte-parole de la gendarmerie a évoqué « 23 arrestations depuis le 7 septembre ». Le couvre-feu interdisant toute circulation entre 19 heures et 7 heures reste en vigueur à Saint-Martin jusqu’à mercredi.

Dans un paysage de ruines, sans eau potable – au moins trois mois seront nécessaires pour reconstruire les systèmes de distribution –, les militaires et membres des secours et forces de l’ordre sont désormais 1 500 et passeront bientôt à 2 000. Irma a fait au moins dix morts et sept disparus dans les îles françaises, quatre dans la partie néerlandaise, selon le dernier bilan. Au total, 27 personnes sont mortes dans les Caraïbes. L’ouragan, rétrogradé en tempête tropicale par les météorologues américains, a fait deux victimes en Floride et dix à Cuba.

afp

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