Emirats: 83 groupes classés « terroristes », dont l’EI et les Frères musulmans

Les Emirats arabes unis, qui participent à la coalition internationale anti-jihadistes menée par Washington, ont publié samedi une liste d’"organisations terroristes" recensant 83 groupes islamistes internationaux, basés pour la plupart en Syrie.

Al-Qaïda, l’organisation Etat islamique (EI), la confrérie des Frères musulmans et la milice chiite houthie du Yémen figurent notamment sur la liste, approuvée par le conseil des ministres et publiée par l’agence officielle WAM.

L’Arabie saoudite avait publié en mars une liste similaire de groupes "terroristes" où figuraient également ces organisations.

Abou Dhabi a emprisonné des dizaines d’Emiratis et d’Egyptiens accusés de former des cellules des Frères musulmans, interdits en Egypte et en Arabie saoudite, et accusés de chercher à renverser les monarchies du Golfe.

Les Emirats ont également épinglé sur leur liste noire l’Union internationale des oulémas musulmans, basée au Qatar et dirigée par le chef spirituel des Frères musulmans Youssef al-Qaradaoui.

L’association émiratie Al-Islah, accusée de liens avec les Frères musulmans et le mouvement chiite Hezbollah d’Arabie saoudite, figure aussi sur la liste. Le mouvement chiite libanais du Hezbollah, lui, n’y est pas mentionné.

La majorité des 83 groupes sont des organisations prenant part au conflit en Syrie, déchiré par plus de trois ans de guerre civile.

La Haute cour fédérale des Emirats arabes unis a ouvert le 15 septembre le procès d’un groupe de 15 islamistes accusés d’appartenir au Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et à Ahrar Al-Cham, mouvement islamiste actif en Syrie, deux groupes figurant sur la liste.

Des groupes islamistes actifs en Libye, en Tunisie, au Mali et au Pakistan, les talibans afghans et le groupe nigérian Boko Haram sont également classés "terroristes", ainsi que la Fédération des organisations islamiques en Europe, et des associations musulmanes de certains pays européens, notamment la Grande-Bretagne.

Les Emirats arabes unis, riche pays pétrolier du Golfe où les dissidents sont durement réprimés, se sont dotés en août d’une sévère loi antiterroriste dans un contexte d’extension des violences attribuées à des groupes islamistes radicaux.

Le texte durcit considérablement les sanctions dans le cadre de la répression du terrorisme, prévoyant la peine de mort, de sévères peines de prison et des amendes pouvant aller jusqu’à 100 millions de dirhams (27 millions de dollars) pour les auteurs d’actes terroristes.

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