Egypte: mise au point d’Amal Clooney sur une mise en garde
L’avocate Amal Clooney a précisé avoir été l’objet d’une mise en garde de la part d' »experts des affaires égyptiennes » avant la publication d’un rapport critique sur le système judiciaire de l’Egypte, après avoir été citée faisant état de menaces d’arrestation de la part des autorités.
"Suite à ces mises en garde, l’IBA avait décidé qu’il n’était pas sûr de maintenir la publication au Caire et les auteurs ont été forcés de le publier à Londres", le 10 février dernier, a-t-elle ajouté.
Dans un article publié samedi, le Guardian donnait la parole à l’avocate britannique disant qu’elle avait été "menacée d’arrestation par les autorités" égyptiennes. Le quotidien britannique précisait que ces mises en garde avaient été faites par "des responsables égyptiens".
Le Guardian a indiqué à l’AFP avoir procédé à des modifications de l’article, à la demande de l’avocate, mais le quotidien britannique a conservé sur son site internet le titre et les déclarations selon lesquelles Mme Clooney a été menacée par les autorités égyptiennes.
Dimanche, l’Egypte a affirmé "n’avoir rien" contre l’avocate Amal Clooney, demandant à la Britannique de préciser l’origine des menaces la concernant.
"Nous n’avons rien contre elle". "Elle doit dire exactement qui a dit ça", a déclaré à l’AFP Hani Abdel Latif, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Amal Clooney a par ailleurs estimé dans The World Post que l’accent devrait être mis sur "les risques qui pèsent sur la liberté d’expression dans l’Egypte d’aujourd’hui".
Elle est aujourd’hui la représentante légale de l’Egypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy, l’un des journalistes d’Al-Jazeera emprisonnés au Caire.
Jeudi, la justice égyptienne a ordonné qu’un nouveau procès des trois journalistes d’Al-Jazeera emprisonnés en Egypte depuis un an ait lieu. Ils ont été condamnés à des peines allant de sept à dix ans de prison après avoir été accusés de soutien à la confrérie islamiste des Frères musulmans.
La libération de Mohamed Fadel Fahmy "enverrait le message selon lequel les journalistes en Egypte ne seront pas arrêtés du simple fait qu’ils font leur travail", a-t-elle conclu dans The World Post.