Egypte: le général Abdel Fattah al Siss nommé vice-Premier ministre du gouvernement de transition

le chef d’état-major de l’armée égyptienne, le général Abdel Fattah al Sissi, a prêté serment mardi en tant que premier vice-Premier ministre du gouvernement de transition. Mounir Fakhri Abdel Nour, un chrétien libéral, devient de son côté ministre du Commerce et de l’Industrie.

Près de deux semaines après la destitution de M. Morsi par l’armée, l’Egypte a un nouveau gouvernement, qui comprend des personnalités d’horizons divers mais aucune affiliée à un parti islamiste. L’ensemble des ministres a prêté serment devant le président intérimaire Adly Mansour, lors d’une cérémonie retransmise à la télévision publique.

Le Premier ministre Hazem Beblawi, désigné le 9 juillet, a mené une semaine de consultations avec les personnalités pressenties. La nomination de Nabil Fahmy, ancien ambassadeur à Washington, aux Affaires étrangères, ou encore celle d’Ahmad Galal, un économiste qui a travaillé pour la Banque mondiale, aux Finances, avaient déjà été annoncées.

Comme prévu, le ministère de la Défense reste aux mains du général Abdel Fattah al-Sissi, homme-clé dans la déposition de Mohamed Morsi le 3 juillet. Le général Sissi devient en outre vice-Premier ministre. Le prix Nobel de la paix et figure de l’opposition, Mohamed ElBaradei, avait déjà prêté serment comme vice-président chargé des relations internationales dimanche.

La prestation de serment du nouveau gouvernement représente une étape supplémentaire dans la transition politique édictée par la présidence intérimaire, qui doit mener à l’adoption d’une nouvelle Constitution puis à des législatives d’ici début 2014 et enfin à une nouvelle présidentielle.

Hazem Beblawi, 76 ans, n’avait pas exclu la présence de Frères musulmans dans son cabinet, mais la confrérie, dont est issu M. Morsi, avait balayé l’offre, assurant ne pas "pactiser avec des putschistes". Mardi, la présidence intérimaire a exhorté toutes les forces politiques, y compris les Frères musulmans, à participer à ses "efforts" de "réconciliation nationale".

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