Egypte: l’armée dit avoir tué 8 « terroristes » dans le Sinaï

L’armée égyptienne a annoncé lundi avoir tué huit « terroristes » dans des opérations dans le nord de la péninsule du Sinaï, où des renforts ont été envoyés quelques jours après un attentat suicide ayant coûté la vie à 30 soldats.

Vendredi, un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d’explosifs sur un barrage militaire dans le nord du Sinaï, tuant 30 soldats dans l’attaque la plus meurtrière contre les forces de sécurité depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

L’armée "a mené à bien dimanche un certain nombre de raids contre des bastions terroristes dans le nord du Sinaï", a affirmé le porte-parole de l’armée dans un communiqué.

"Huit éléments terroristes sont morts dans des échanges de tir avec les forces" de l’armée, a ajouté le porte-parole, précisant que "parmi eux figure un des éléments ayant participé" à l’attentat de vendredi.

Sept autres "éléments terroristes et criminels" ont été arrêtés, selon la même source.

L’armée a également annoncé avoir envoyé des renforts dans le Sinaï, notamment "des unités d’intervention rapide" et des forces spéciales de la police anti-émeute.

Au lendemain de l’attentat de vendredi, l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, architecte de la destitution de M. Morsi, avait promis une réponse implacable à "la menace existentielle" que représentent les jihadistes pour l’Egypte.

Depuis la destitution de M. Morsi, l’Egypte est le théâtre d’attentats quasi-quotidiens visant les forces de sécurités.

Ces attaques sont le plus souvent revendiquées par des groupes jihadistes qui disent agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans de M. Morsi et qui a fait plus de 1.400 morts. Des centaines de pro-Morsi ont également été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, tandis que 15.000 autres ont été emprisonnés.

Après l’attaque du vendredi, qui n’a pas été revendiquée, les autorités ont instauré un état d’urgence de trois mois sur une partie du nord du Sinaï, de la ville de Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, à celle d’Al-Arich, le chef-lieu de la province du nord-Sinaï, et ont fermé le terminal de Rafah, seul point de passage vers Gaza non contrôlé par Israël.

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