Egypte: Marine Le Pen salue le combat de Sissi contre le « fondamentalisme »

La présidente du parti d’extrême droite français Front National, Marine Le Pen, a salué dimanche au Caire le combat contre le « fondamentalisme » du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, accusé de réprimer dans le sang l’opposition islamiste.

Depuis que M. Sissi a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les autorités égyptiennes ont lancé une répression sanglante contre ses partisans et sa confrérie des Frères musulmans, classée "groupe terroriste".

M. Sissi s’est par ailleurs rapidement affiché à la pointe de la lutte anti-jihadiste dans la région, réclamant avec ardeur une force arabe commune pour lutter notamment contre le groupe Etat Islamique (EI) qui multiplie les atrocités en Irak et en Syrie, mais aussi en Libye et dans la péninsule du Sinaï égyptien.

"Le président Al-Sissi est un des leaders qui a le message le plus clair à l’égard du fondamentalisme", a estimé Mme Le Pen lors d’une conférence de presse clôturant une visite de quatre jours au Caire.

"Nos choix au Front National sont clairs, soutenir les pays qui luttent contre le fondamentalisme, au premier rang desquels bien entendu l’Egypte et les Emirats Arabes Unis", a précisé Mme Le Pen.

Elle a aussi affirmé que l’idéologie des Frères musulmans était liée à celle des jihadistes de l’EI.

"Il est incontestable que la matrice de l’idéologie du projet politique de l’Etat islamique, la matrice est constitué par les Frères musulmans", a estimé Mme Le Pen.

Durant sa visite au Caire, elle a notamment rencontré le Premier ministre Ibrahim Mahlab, Ahmed al-Tayeb le Grand Imam d’Al-Azhar, l’une des plus prestigieuses institutions de l’islam sunnite basée en Egypte, ainsi que le pape copte Tawadros II.

Mohamed Morsi avait été évincé par M. Sissi, alors chef de l’armée, après des manifestations monstres réclamant son départ au terme d’une année tumultueuse au pouvoir.

Depuis, policiers et soldats ont tué des centaines de manifestants islamistes, tandis que des milliers d’autres ont été emprisonnés, et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs dénoncés par l’ONU.

"Ce que je souhaite dire c’est quelque chose que m’a dit le Premier ministre et que je partage, il m’a dit ces gens-là, en parlant des fondamentalistes, ils voulaient changer l’ADN des Egyptiens", a rapporté Mme Le Pen.

"Et je crois que tout est dit dans cette formule, le peuple égyptien dans une réaction quasi-immunitaire a parlé, a dit ce qu’il pensait du gouvernement des fondamentalistes qu’il avait subi", a-t-elle ajouté.

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