Ecole militaire de Paris : Rezrazi met l’accent sur l’approche et l’expérience marocaine en matière de lutte contre le terrorisme

Lors d’une conférence à l’Ecole militaire de Paris, organisée jeudi 18 octobre par ANAJ-IHEDN, El Mostafa Rezrazi, professeur en gestion de risques, relations internationales et études stratégiques à l’Université "Sapporo Gukuin" au Japon, spécialiste des mouvements djihadistes, a mis en avant l’approche du Royaume qui, à travers son expérience et ses initiatives, a jeté les bases d’une nouvelle approche dans la coopération internationale contre le terrorisme.

Pour cet expert, cette approche met la coopération sécuritaire (Nord –Sud, Sud-Sud, bilatérale, multilatérale…) au-dessus de celle diplomatique afin qu’elle ne soit pas affectée par l’état des relations et des divergences entre les gouvernements.

Evoquant l’efficacité mondialement reconnue du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme, M. Rezrazi a souligné que le Royaume, « grâce aux mesures préventives et proactives prises par les autorités sécuritaires marocaines », a démantelé des cellules en lien avec des djihadistes et réussi à neutraliser des actes de sabotage.

Au Maroc, les canaux de communication entre les départements centraux et les administrations locales, à travers une approche non bureaucratique, favorisent une interaction rapide dans le transfert et la vérification des informations, a-t-il expliqué.

Pour M. Rezrazi, également directeur de l’Observatoire marocain de l’extrémisme et de la violence, cette approche marocaine s’appuie aussi sur des compétences hautement qualifiées, un arsenal sécuritaire à la pointe de la modernité, une police scientifique efficace et des conditions de travail optimales, ainsi que sur le respect d’une bonne conduite en matière de gouvernance sécuritaire.

Parmi les paramètres qui constituent cette alchimie marocaine, l’expert a également relevé la composante religieuse, fondée sur la commanderie des croyants. En tant que commandeur des croyants, le roi Mohammed VI est le garant de la sécurité spirituelle, a-t-il souligné.

Evoquant le rôle des institutions religieuses, M. Rezrazi a expliqué que l’approche adoptée par le Royaume pour la restructuration du champ religieux a accordé une attention particulière à la bonne formation des acteurs et actrices dans ce domaine (imams, morchidines, mourchidates…).

Quant à la Rabita Mohammadia des Oulémas avec ses 21 unités de recherche et ses 320 chercheurs, il fait notamment un travail de fond sur la littérature djihadiste afin de déconstruire le discours de haine et de violence, a-t-il ajouté.

Est également intervenu à cette conférence, Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, professeur d’Histoire Internationale et chef du département d’Histoire Internationale au Graduate Institute à Genève.

Son intervention a porté sur l’Etat islamique qui, selon lui, n’est pas fini avec la reprise de Mossoul. « On ferait fausse route si on croit que l’Etat islamique est fini», a-t-il martelé.

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