Ebola: l’OMS n’a toujours pas décidé du sort d’un vaccin expérimental canadien

Les doses d’un vaccin expérimental contre le virus Ebola offertes par le Canada à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) il y a près de deux mois sont toujours dans ce pays parce que l’OMS n’a pas encore décidé si elle les utiliserait, a déclaré jeudi la ministre canadienne de la Santé.

La ministre Rona Ambrose réagissait au Parlement à une députée de l’opposition qui accusait le gouvernement "de ne pas tenir sa promesse" pour endiguer l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, car les 800 à 1.000 doses du vaccin (VSV-EBOV) n’ont toujours pas quitté le laboratoire de microbiologie de l’Agence de la santé publique à Winnipeg dans le Manitoba (centre).

"L’administrateur en chef de l’Agence de santé publique m’a dit que les doses de vaccin que nous avons et qui ont été données à l’OMS sont toujours à Winnipeg parce que l’OMS n’a pas décidé quand ou si elle allait les distribuer", a expliqué Mme Ambrose. "Nous espérons qu’elle pourra le faire", a-t-elle ajouté.

Le vaccin développé par le laboratoire de Winnipeg n’a pas encore été mis à l’essai sur des humains mais "s’est révélé prometteur dans la recherche sur les animaux", avait indiqué Mme Ambrose en annonçant ce don le 13 août. Il figure sur la liste des deux vaccins retenus par l’OMS pour des essais cliniques avant sa commercialisation. La ministre a par ailleurs démenti qu’une question de brevet sur la commercialisation de ce vaccin soit lié au fait qu’il n’est pas actuellement utilisé.

L’épidémie du virus Ebola en Afrique de l’Ouest a déjà tué quelque 3.900 personnes, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 5 octobre. Mais aucun traitement n’est actuellement homologué pour traiter ce virus. Plusieurs médicaments antiviraux et vaccins, au stade expérimental, sont toutefois sur les rangs pour endiguer l’épidémie et le programme des essais s’accélère.

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