Dominique Strauss-Kahn à nouveau devant un tribunal

Près de quatre ans après avoir vu sa brillante carrière anéantie par un scandale sexuel aux Etats-Unis, l’ancien patron du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn devait comparaître lundi devant un tribunal du nord de la France, cette fois pour proxénétisme aggravé.

Accusé d’être le principal bénéficiaire et instigateur de soirées libertines à Paris et Washington, M. Strauss-Kahn, longtemps favori des sondages en vue de la présidentielle de 2012 en France, risque jusqu’à dix ans de prison et une grosse amende.

A 65 ans, l’ancien ministre socialiste se retrouve sur le banc des prévenus aux côtés de treize autres personnes: hôtelier, policier, avocat, entrepreneurs, et même un souteneur "Dodo la Saumure".

Même si son témoignage n’est pas prévu avant le milieu de la semaine prochaine, Dominique Strauss-Kahn, surnommé DSK, est attendu lundi après-midi pour l’ouverture d’un procès fleuve d’au moins trois semaines.

Dès l’aube, des dizaines de médias français et étrangers ont déployé devant le palais de justice cars-régie et plateaux de direct pour commenter cette nouvelle aventure judiciaire, dite "Affaire du Carlton" (nom d’un hôtel de luxe de Lille), de celui qui fut l’un des hommes les plus puissants de la planète.

A l’approche du procès, la défense de Dominique Strauss-Kahn est restée silencieuse. Sa position n’a pas varié: il était adepte du libertinage, pas de prostituées, et ignorait la qualité des jeunes femmes participant aux soirées.

"C’est vraiment nous faire croire qu’il est naïf", répond sèchement "Jade", l’une des prostituées interrogées pendant l’enquête, particulièrement sévère contre DSK, selon une source judiciaire.

L’avocat de "Jade", Me Gérald Laporte, a prévu de demander le huis clos des audiences. Le tribunal donnera sa réponse immédiatement. Trois scénarios sont possibles: il peut accéder à la requête, la refuser, ou accorder un huis clos partiel.

"Jade" est l’une des deux seules prostituées à s’être portée partie civile dans un premier temps, mais deux autres souhaitent les rejoindre, selon une association qui les soutient.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite