Dix candidats pour la présidence de l’Agence France-Presse

Dix candidats ont finalement postulé à la présidence de l’Agence France-Presse (AFP) pour succéder à Pierre Louette, parti à France Télécom comme secrétaire général.
Le premier candidat à avoir officialisé son intérêt pour le poste avait été Olivier Zegna-Rata, directeur des relations extérieures de Canal+ et ancien directeur des chaînes thématiques de France Télévisions. Il a été suivi par des candidatures internes à l’agence. On en dénombre désormais trois. Celle de Denis Hiault, ancien directeur de l’information de l’AFP et actuel directeur du bureau de Londres. Celle de Pierre Feuilly, directeur du bureau de Vienne. Puis celle de David Sharp, journaliste et membre du syndicat SUD-AFP.

Parmi les autres postulants confirmés figure Louis Dreyfus, ex-directeur général de Libération. Mais aussi Philippe Micouleau, banquier conseil et ancien patron de l’Agefi. A ce titre, il a siégé au conseil d’administration de l’AFP. Citons aussi Bernard Cottin, ancien PDG de Numéricâble et Emmanuel Duprat, ex-directeur marketing de l’AFP.

Les candidatures vont être examinées par le comité de sélection. Celui-ci est formé de cinq administrateurs de l’AFP, deux représentants de l’Etat, deux représentants de la presse ainsi que du président de la Société des journalistes.

Les auditions des candidats présélectionnés se dérouleront du 29 mars au 2 avril. Une liste de noms sera ensuite soumise au vote des quinze membres du conseil d’administration de l’AFP, dans la foulée, avant le départ de M. Louette, mi-avril. Les noms les plus probables seraient MM. Dreyfus, Micouleau, Hiault et Zegna-Rata. Mais le comité peut aussi solliciter des personnalités pressenties, qui n’ont pas fait acte de candidature. A l’instar d’Emmanuel Hoog, PDG de l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

Le futur président de l’AFP aura une mission délicate. L’agence est confrontée à la révolution Internet et à la crise qui secoue les médias. De plus, M. Louette, qui a redressé les finances de l’AFP, avait ouvert le chantier de son changement de statut. Il prônait sa transformation en société nationale à capitaux publics et chiffrait le besoin de financement à 65 millions d’euros. Cette perspective a provoqué une levée de bouclier syndicale et l’inquiétude du personnel soucieux de garantir l’indépendance de l’AFP.

Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, a demandé à un groupe d’experts présidé par Henri Pigeat, ancien PDG de l’AFP, de réfléchir à cette réforme. Ils doivent rendre leurs conclusions en avril.

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