Dette grecque: les créanciers jugent « positives » les propositions de Tsipras

Les principaux créanciers de la Grèce (UE, BCE, FMI) ont jugé « positives » les propositions présentées par le premier ministre grec Alexis Tsipras laissant entrevoir l’espoir de l’octroi à Athènes d’un troisième plan d’aide d’un montant de 74 milliards d’euros pour faire redémarrer la machine économique du pays.

La déclaration de ces créanciers faite depuis Bruxelles et relayée par des médias européens, intervenait alors que le parlement grec votait encore, les nouvelles propositions du chef du gouvernement grec. Celles-ci ont été finalement adoptées, dans la nuit de vendredi à samedi, par 251 voix sur un total de 300 députés, donnant ainsi le feu vert à Tsipras de poursuivre les négociations avec les principaux créanciers de la Grèce. Ces derniers, en faisant preuve d’optimisme, font reculer, du moins temporairement, le spectre d’une sortie de la Grèce de la zone Euro en attendant le verdict final ce samedi des ministres des Finances de la zone euro, l’Euro-groupe, avant de déboucher dans le meilleur des cas sur "un accord politique", avant un sommet extraordinaire des 28 Etats membres de l’UE, dimanche, qui pourrait relancer officiellement les négociations entre Athènes t ses créanciers.

Les propositions d’Athènes paraissent en effet désormais toutes proches des vœux des créanciers sur la plupart des sujets qui fâchent: Retraites, TVA, privatisations, taxe sur les sociétés etc. Dans la journée, les marchés financiers avaient anticipé les nouveaux développements, avec un raffermissement de l’euro, une hausse des bourses européennes et une nette détente des taux d’emprunt des pays du sud de l’Europe, la Grèce en tête.

S’agissant de la réaction des européens, les nouvelles propositions de Tsipars divisent certaines capitales européennes, mais Athènes insiste sur le sujet, avec le soutien affiché de la France, du FMI (dont l’ancien directeur général, Dominique Strauss-Kahn, qui a plaidé à titre personnel pour un allègement de la dette grecque dans sa première prise de position publique depuis 2011), du président du Conseil européen Donald Tusk et de nombreux économistes.

Berlin a vu vendredi "très peu de marge de manœuvre" pour restructurer cette dette. Une sorte d’avancée néanmoins par rapport à jeudi, lorsque la chancelière Angela Merkel avait dit qu’une réduction de la dette grecque était "hors de question". L’option la plus probable est celle d’une "restructuration light" de la dette, a-t-elle suggéré. Mme Merkel devra maintenant convaincre le Bundestag (Parlement) du bien fondé des nouvelles propositions du premier ministre grec Tsipras.

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