Des forces spéciales françaises en Libye, selon Le Monde: le gouvernement ouvre une enquête

Le quotidien Le Monde a fait état mercredi de la présence de forces spéciales et d’agents secrets français en Libye, entraînant l’ouverture d’une « enquête pour compromission » du secret-défense par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, a-t-on appris auprès de son entourage.

Selon le quotidien du soir, des forces spéciales sont présentes dans ce pays, où le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) mène aussi "des opérations clandestines" contre des cadres du groupe Etat islamique (EI).

Ainsi, une frappe menée en novembre contre l’Irakien Abou Nabil, considéré comme le plus haut responsable de l’EI en Libye, a "été initiée par Paris", assure Le Monde.

"La France est également présente dans le ciel libyen avec des outils conventionnels sur lesquels le ministère de la Défense ne communique pas", écrit encore le journal.

"L’enquête devra établir si des éléments relevant du secret défense ont été révélés dans cet article" publié dans Le Monde daté de jeudi, a déclaré à l’AFP un proche de Jean-Yves Le Drian, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Point.

Sans se prononcer sur le contenu de l’article du Monde, l’entourage de M. le Drian a estimé que "quand des opérations secrètes ont lieu, le but n’est pas qu’elles soient révélées pour la sécurité des hommes et des opérations."

Comme d’autres pays occidentaux, la France pourrait être amenée à intervenir en Libye, où l’EI profite du chaos politique pour monter en puissance. Mais, comme ses partenaires, Paris ne compte pas le faire sans demande expresse du gouvernement d’union nationale libyen, qui peine à se mettre en place.

Ce dossier a été abordé lors d’une rencontre entre le chef d’état-major des armées françaises, le général Pierre de Villiers, et son homologue américain, le général Joseph Dunford, le 22 janvier à Paris.

L’enquête lancée par le ministère sera menée par la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD). En France, la violation du secret défense est passible de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amendes, a-t-on rappelé dans l’entourage du ministre de la Défense.

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