Des députés français demandent à Fabius de saisir la Commission euopéenne sur les détournements de l’aide humanitaire aux camps de Tindouf

Une quinzaine de députés français ont saisi par écrit le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, l’invitant à saisir la Commission européenne pour faire toute la lumière sur les détournements de l’aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf en Algérie.

« L’Union européenne, parmi les principaux pourvoyeurs d’aide humanitaire, a octroyé une aide humanitaire d’une valeur de 105 millions d’euros aux populations vivant dans les camps de Tindouf entre 1994 et 2004. Or ce rapport met en lumière un détournement systématique d’une partie de cette aide humanitaire depuis plusieurs années, organisé par plusieurs dignitaires sahraouis, à l’aide de certaines autorités algériennes », ont écrit les députés à l’adresse du chef de la diplomatie française.

Les députés français attirent également l’attention du ministre « sur la nécessité pour la France d’appuyer toute initiative contraignant le Polisario et l’Algérie à permettre un recensement des populations des camps de Tindouf par le Haut-commissariat aux réfugiés, pour que cesse l’instrumentalisation de cette situation humanitaire à des fins politiques et pécuniaires, comme le demandent les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU »

Dans sa réponse publiée le 16 juin dans le journal officiel, Laurent Fabius a affirmé que « le recensement dans les camps de Tindouf est nécessaire pour que le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) puisse assurer la mission de protection qui lui a été confiée par la Convention de 1951 sur les réfugiés ».

Il a également souligné que le Parlement européen avait invité la Commission à réévaluer l’aide de l’Union et à l’adapter aux besoins réels des populations, ainsi qu’à veiller à ce que les intérêts des populations des camps de Tindouf et leurs besoins, ne soient pas lésés.

En interpellant le chef de la diplomatie, les députés français se sont appuyés sur le rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), rendu public fin janvier 2015 et qui fait état d’un grave détournement systématique de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite