« Déportations » de migrants en Europe: Wauquiez juge « indigne(s) » les propos de Macron

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a jugé « indigne(s) » les propos d’Emmanuel Macron, qui a déclaré devant le Congrès que « jamais la France n’accepter(ait) des déportations à travers l’Europe » des migrants.

Interrogé sur RMC et BFMTV, M. Wauquiez a dit avoir été "choqué" quand "le président a expliqué que ramener les étrangers chez eux, c’était de la déportation".

"J’ai été en colère quand j’ai entendu ça. Parce qu’il aurait du comprendre, lui qui la semaine dernière a fait un discours qui était un beau discours sur Simone Veil, que ces propos étaient indignes", a accusé M. Wauquiez.

"En France, quand on utilise les termes de déportation et de camps, ça renvoie à la Shoah. Ca renvoie à ce qui a abouti à la mort de millions de Juifs. Ce ne sont pas des mots qu’on emploie à la légère".

"Et non, ramener des étrangers qui sont entrés clandestinement et illégalement en Europe chez eux, ça n’est pas de la déportation, c’est juste l’application du droit", a-t-il poursuivi.

M. Macron a déclaré lundi devant le Congrès que "jamais la France n’acceptera(it) des déportations à travers l’Europe" des migrants. "Jamais la France n’acceptera les solutions de facilité que d’aucuns aujourd’hui proposent qui consisteraient à organiser des déportations à travers l’Europe pour aller mettre dans je ne sais quel camp à ses frontières ou en son sein ou ailleurs les étrangers" non admis en France, a dit le chef de l’État.

M. Wauquiez a rappelé "trois mesures" de LR. "Conditionner toute aide au développement avec les pays africains au fait qu’ils acceptent de reprendre les gens chez eux". Deuxièmement, "les contrôles des bateaux européens doivent se faire au départ des côtes africaines et libyennes". Enfin "il faut mettre en place des centres, et ces centres ne doivent pas être contrairement à ce qu’a proposé Emmanuel Macron, en Europe, ils doivent être sur la Libye, et c’est là où on doit traiter les demandes pour ceux qui prétendent au statut de réfugié en Europe".

M. Wauquiez a réfuté la "frontière" en Europe entre "les progressistes et les nationalistes", "les bons et les méchants, le monde de demain et le monde d’hier" décrite lundi par M. Macron. "Par contre je crois qu’il y a une majorité d’Européens qui attendent qu’on défende notre frontière européenne. Et ça, Emmanuel Macron ne l’a pas compris".

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