Départementales en France: une nouvelle débâcle pour la gauche, une reconquête pour la droite

La presse quotidienne française paraissant lundi a largement commenté les résultats du deuxième tour des élections départementales, tenu dimanche, soulignant que ce scrutin a constitué une nouvelle débâcle pour la gauche et une reconquête pour la droite et ses alliés qui devraient diriger les deux tiers de départements.

Ainsi, avec vingt-cinq départements qui ont basculé à droite, la gauche a perdu plusieurs de ses bastions et n’assurera le contrôle que de 34 départements contre 66 départements sur un total de 101 pour l’Union pour un mouvement populaire (UMP) dirigée par l’ex-président Nicolas Sarkozy et ses alliés centristes.

"Après les municipales, les européennes et les sénatoriales, la gauche du gouvernement subit une quatrième et humiliante déroute électorale", écrit l’éditorialiste du "Figaro", estimant que cette défaite historique, rappelle celle des législatives de 1993, où le Parti Socialiste (PS) perdit plus des trois quarts de ses députés.

"Eliminé au soir du premier tour dans un quart des cantons, éradiqué de ses fiefs les plus anciens, le PS fait désormais figure, sur les cartes électorales, d’espèce politique en voie de disparition", ajoute la publication. Dans un éditorial intitulé "Désaveu",

"Aujourd’hui en France" indique, de son côté, que la gauche, en échec depuis 2012, vient de prendre la raclée attendue, notant que divisée avant le premier tour, laminée au second, elle va maintenant s’entredéchirer entre socialistes "légitimes", écologistes qui ne pèsent pas grand-chose et frondeurs qui ne pèsent pas davantage. Le quotidien relève en outre que l’UMP triomphe avec l’Union des démocrates et indépendants (UDI), ajoutant que ces deux partis doivent assurer l’alternance et proposer un programme qui se fasse entendre dans ce désert idéologique.

Pour sa part, "Les Echos" affirme que l’échec des socialistes dans les urnes, le quatrième depuis 2012, en dit long sur le sentiment des Français quand ils jugent les résultats de la politique de l’exécutif, estimant qu’ils ont factuellement raison puisque le chômage est nettement plus haut qu’il y a trois ans, que le déficit public est un des plus élevés de la zone euro et que la richesse par tête (le PIB par tête) est toujours en-dessous de son niveau de 2008.

"Libération" souligne que le revers subi par la majorité n’est pas seulement l’effet de la prime souvent donnée par les Français à l’opposition en période de crise, expliquant ce résultat par la campagne efficace menée par le patron de l’UMP Nicolas Sarkozy, outre l’impopularité du gouvernement et la désunion qui déchire la gauche. Le journal indique, en outre, que "l’implantation locale désormais solide du Front national, produit d’une longue marche en avant, bouleverse la donne électorale dans tous les territoires de la République".

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