Delphine Batho quitte le PS pour prendre la tête de Génération écologie

Nouveau revers pour le Parti socialiste avec l’annonce de Delphine Batho de quitter le parti après 24 années de bons et loyaux services.

L’ancienne ministre de l’Écologie Delphine Batho quitte le Parti socialiste pour prendre la tête de Génération écologie, a-t-elle annoncé dans un entretien accordé au Mondece mercredi. « Cela fait un moment que je ne me fais plus d’illusions. J’ai proposé un tournant, pour faire du PS une force écologiste et féministe. Un autre chemin, conservateur, a été choisi », explique la députée des Deux-Sèvres dans cet entretien.

« Ma vie et ma tâche sont ailleurs. Je n’ai pas de regrets », poursuit-elle, assurant ne pas être « dans une obsession revancharde ». « L’écologie est partout dans la société, mais elle n’est plus nulle part dans le paysage politique », analyse Delphine Batho, qui a pour objectif « de faire de Génération écologie le parti d’une révolution non violente, celui de l’écologie intégrale ».

Selon Le Monde, elle succédera en septembre à Yves Piétrasanta, à la tête de ce parti créé en 1991 par Brice Lalonde. « Je veux que l’écologie ne soit plus considérée comme une force d’appoint ou marginale, mais centrale et hégémonique. […]. L’écologie est la question historique de ce siècle », développe-t-elle, précisant qu’elle siégera désormais à l’Assemblée parmi les non-inscrits.

« Génération écologie est une formation pionnière de l’écologie en France, une écologie ouverte, pragmatique, non sectaire et ancrée dans le travail de terrain », plaide Delphine Batho pour expliquer son choix. « Je veux que l’on devienne une alternative. On doit s’attaquer enfin à la crédibilité économique et sociale du projet écologiste. » EELV n’est pas crédible ? « Ce parti n’a pas échappé aux travers des vieux appareils. Il ne détermine pas ses décisions politiques en fonction de cette cause », estime-t-elle.

Interrogée sur la possibilité d’une liste Génération écologie aux élections européennes de 2019, Delphine Batho indique que « le débat est ouvert ». « Ces élections sont une échéance importante. On se déterminera à la rentrée », conclut-elle.

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