Darmanin, Lecornu et Solère adhérent à La République en marche
Le ministre, le secrétaire d’État et le député Constructif avaient été exclus des Républicains le 31 octobre après des semaines de confusion.
« Le moment qui m’a fait basculer, c’est quand Laurent Wauquiez a évoqué le grand remplacement culturel », confie au JDD Gérald Darmanin. « On ne peut pas simplement dire qu’on n’est pas d’accord avec ça. Il faut le combattre », ajoute-t-il. Sébastien Lecornu s’inquiète, lui, de cette droite qui « est la résurgence d’une vieille droite que le gaullisme avait su tenir à l’écart pendant toute la Ve République et qui revient au galop ». « Je ne veux pas mettre mon énergie à reconstituer de vieilles formations politiques. Je veux la mettre à la reconstruction du pays », se justifie Thierry Solère.
« Laurent Wauquiez, c’est pas Jésus-Christ »
Après plusieurs semaines de confusion, Les Républicains avaient finalement « exclu » le 31 octobre les quatre ministres et responsables Constructifs (Darmanin, Lecornu, Solère et le président du groupe UDI-Constructifs à l’Assemblée, Franck Riester) et « acté le départ » d’Édouard Philippe. « C’est eux qui nous ont exclus ! rappelle Gérald Darmanin. Ce n’est pas nous qui avons choisi l’agenda. »
Parmi les reproches des Républicains aux pro-Macron, « leur ralliement individuel à la majorité présidentielle », à certains d’entre eux, d’avoir « soutenu des candidats contre les candidats » LR aux législatives, ou, à l’instar de Gérald Darmanin, de s’être présenté sur des listes La République en marche aux sénatoriales. « Et puis avant Wauquiez, après Wauquiez… Laurent Wauquiez, c’est pas Jésus-Christ. La vie politique ne s’organise pas autour de son élection », assène Gérald Darmanin. Laurent Wauquiez est le candidat favori pour la présidence des Républicains. (afp)