Damas accepte l’envoi d’une aide humanitaire à sept zones assiégées (ONU)

Le gouvernement syrien a accepté l’envoi d’une aide humanitaire qui devrait parvenir prochainement à sept zones assiégées suite à une demande de l’ONU, a annoncé mardi l’Office des Nations unies pour l’aide humanitaire (OCHA).

Cette annonce intervient dans la foulée de la visite effectuée dans la journée à Damas par l’émissaire spécial de l’organisation internationale, Staffan de Mistura.

Les zones en question sont Deir Zor, Foah, Kafraya, Madaya, Zabadani, Kafr Batna et Madamiyet Elsham, précise-t-on auprès de l’office. "Les agences humanitaires et leurs partenaires préparent les convois pour ces zones, afin qu’ils puissent partir dès que possible les prochains jours", a ajouté une porte-parole de l’OCHA.

"C’est le devoir du gouvernement syrien d’atteindre tous les Syriens et de permettre à l’ONU d’apporter une aide humanitaire, après si longtemps", a déclaré M. de Mistura à la presse à l’issue d’une réunion avec le ministre syrien des Affaires Etrangères, Walid Mouallem.

Les discussions ont porté sur la nécessité d’un accès sans restrictions aux zones encerclées et d’une cessation des hostilités en vue d’une reprise des pourparlers de paix, a déclaré le porte-parole de l’ONU Ahmad Fawzi.

Le médiateur international tente de convaincre les parties au conflit de respecter un cessez-le-feu censé entrer en vigueur cette semaine, un scénario jugé d’ores et déjà "difficile" par le président Bachar al-Assad.

La conférence internationale de Zurich organisée la semaine dernière a permis d’obtenir un accord de principe prévoyant une "cessation des hostilités" dans un délai d’une semaine ainsi qu’un accès humanitaire aux villes assiégées.

Toutefois, le régime a poursuivi une offensive d’envergure, avec le soutien de l’aviation russe, contre les groupes rebelles, alors que l’armée turque a lancé une offensive dans la région d’Alep contre les milices kurdes.

Des discussions de paix à l’initiative de l’ONU, avec la participation de représentants du régime et de l’opposition, s’étaient tenues début février à Genève mais ont vite été suspendues jusqu’au 25 février.

En près de cinq ans de guerre civile, le conflit syrien a fait plus de 260.000 victimes, quelque 6,5 millions de déplacés et 4,6 millions de réfugiés.

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