DSK entendu au Sénat: « la classe politique française n’a aucune moralité »

Christian Estrosi comme Marine Le Pen ont exprimé leur dégoût à l’idée de voir Dominique Strauss-Kahn être auditionné mercredi par la commission d’enquête sénatoriale sur les banques.

DSK entendu au Sénat:
Dominique Strauss-Kahn sera entendu ce mercredi par la Commission d’enquête sénatoriale sur le rôle des banques dans l’évasion de capitaux, en tant qu’ancien ministre et ancien directeur général du FMI. DSK va donc revêtir son costume d’expert, ce qui a le don d’irriter Marine Le Pen, comme la patronne du FN l’a confié à Europe 1 : "cela démontre que la classe politique française n’a aucune moralité. Car dans n’importe quel autre pays du monde, quelqu’un comme DSK n’aurait plus droit de cité nulle part, dans aucun forum, dans aucune conférence, dans aucune assemblée. Il va peut-être venir bras dessus bras dessous avec Cahuzac pour nous parler de la fraude fiscale ?", s’est faussement demandée la présidente du front national.

"C’est pitoyable car cela donne une image assez humiliante de la France à l’étranger. Or je pense que les Français en ont soupé d’être humiliés. Moi je n’oublie pas que cet homme a failli être président de la république, et que l’intégralité du Parti socialiste s’était rangé derrière lui en toute connaissance de cause pour en faire le candidat de la gauche. Et ça, cela reste une tâche indélébile."

Une invitation qui choque aussi Christian Estrosi. Le député-maire UMP de Nice qui a jugé mardi "pas normal" que DSK soit auditionné. "Vous me demandez si je trouve si c’est normal ? Je vous réponds non", "pour des raisons morales", a tranché le responsable d’opposition, interrogé par Radio Classique et Public Sénat sur cette audition. "C’est moche, tout simplement.", selon l’ancien ministre. "Il y a des moments où il faut savoir se mettre de côté soi-même", et cela "même si on pense que c’est injuste, ce que l’on a subi. On ne doit pas pour autant transférer son injustice à ce qui peut ternir l’ensemble du fonctionnement des institutions".

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