Dans un communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères a indiqué que son gouvernement avait reçu jeudi "un document contenant les demandes", ajoutant qu’il "étudiait ces demandes et leurs fondements pour préparer une réponse appropriée".
Dans cette liste, circulant sur les réseaux sociaux mais qui n’a pas été annoncée officiellement, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte exigent du Qatar notamment une réduction des relations avec l’Iran et la fermeture de la chaîne Al-Jazeera.
Sans commenter la liste, le ministère a indiqué que la réponse devra être remise au Koweït dont il a loué les efforts de médiation pour "surmonter la crise actuelle".
Ryad et ses trois alliés ont rompu le 5 juin leurs relations avec le Qatar qu’ils accusent de soutenir les groupes extrémistes et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran, rival régional du royaume saoudien.
Cette rupture s’est accompagnée de mesures économiques comme la fermeture des liaisons aériennes et maritimes avec le Qatar et de la seule frontière terrestre de l’émirat, ainsi que des interdictions de survol et des restrictions aux déplacements des personnes.
"Ce blocus n’est pas destiné à combattre le terrorisme mais à empiéter sur la souveraineté du Qatar et à s’ingérer dans sa politique étrangère", a réagi dans un communiqué samedi le directeur du bureau de communication gouvernemental, cheikh Saif ben Ahmed Al-Thani, en évoquant la liste de demandes soumise à Doha.
Rappelant que le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, en contact avec Doha et Ryad, avait espéré mercredi que la liste de demandes "sera raisonnable et réalisable", cheikh Saif a estimé que cette liste "ne répond à de telles normes".
Al-Jazeera, longtemps source de conflit entre Doha et ses voisins, a réagi en dénonçant une atteinte à la liberté d’expression.
Le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a prévenu Doha, dans des tweets vendredi, de prendre "au sérieux" les demandes des quatre pays, faute de quoi "le divorce sera effectif".
La Maison Blanche a estimé vendredi que la crise du Golfe était d’abord "une affaire de famille", se disant prête à faciliter les discussions mais appelant les pays de la région à trouver, entre eux, une porte de sortie.
Avec AFP