Crise de la dette : Nicolas Sarkozy parlerait aux Français « à la fin du mois »

Crise de la dette : Nicolas Sarkozy parlerait aux Français
"La crise peut être surmontée pourvu que nous ayons la volonté collective et la force de réformer notre pays", a lancé dimanche Nicolas Sarkozy, qui a annoncé qu’il parlerait aux Français "à la fin du mois" pour leur présenter les "décisions importantes qu’il nous faut prendre sans perdre de temps".

"On ne répond pas à une crise de cette ampleur par l’agitation, par l’emportement et par la polémique", a ajouté le président de la République, lors d’un discours à Amboise (Indre-et-Loire) pour le centenaire de la naissance du défunt Michel Debré, Premier ministre du général de Gaulle. Il s’agissait de ses premières déclarations publiques depuis la perte du triple A de la France, dégradée par l’agence de notation Standard & Poor’s, vendredi, à cent jours exactement de l’élection présidentielle.

Sans jamais citer directement l’abaissement la note de la dette souveraine française, Nicolas Sarkozy a répondu implicitement aux critiques de l’opposition, et notamment du candidat socialiste à l’Elysée François Hollande, qui juge que "c’est une politique qui a été dégradée".

Cette crise est une "épreuve pour la France" qu’il ne faut "ni sous-estimer, ni dramatiser à l’excès", a estimé Nicolas Sarkozy, reprenant les termes de son Premier ministre François Fillon la veille. "Depuis 2008, où a commencé cette crise absolument sans précédent, peut-être depuis un siècle, j’ai choisi de dire la vérité aux Français sur la gravité des événements que nous connaissons", a-t-il dit. "C’est une épreuve et en tant que telle il faut l’affronter, il faut résister, il faut se battre", a-t-il ajouté, appelant au "courage" et au "sang-froid".

"A l’occasion du sommet sur la crise mercredi prochain, je dirai la vérité aux partenaires sociaux, puis je parlerai aux Français à la fin du mois", a promis Nicolas Sarkozy. "Je leur dirai les décisions importantes qu’il nous faut prendre sans perdre de temps".

"La France a tenu durant ces trois années de crise, la France surmontera cette crise et elle en sortira plus forte", a prédit le président de la République, se posant en réformateur. "Cette crise permettra de prendre des décisions, rapidement, parce que la situation l’impose, décisions que nous n’aurions pas pu prendre si nous n’étions pas face à ces responsabilités", a-t-il remarqué.

La France doit "faire les choix qui lui permettront, comme le souhaitait Michel Debré, de rester dans les grandes nations de ce nouveau monde", a insisté Nicolas Sarkozy, affirmant que "ce ne sont pas les idéologies du XXème" siècle qui "permettront à la France de demeurer ce pays auquel nous sommes tant attaché et de préserver notre modèle social".

"Courage et vérité, il n’y a pas d’autres choix possibles", a résumé le président de la République, qui n’est pour le moment pas officiellement candidat à sa réélection. Mais "il ne faut pas douter des forces de la France".

Rendant hommage à l’action de "réformateur" de Michel Debré, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu’il serait "profondément irresponsable de démanteler" le programme nucléaire français, alors que François Hollande veut réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité hexagonale. Il a aussi "jugé qu’il serait irresponsable de détruire notre politique familiale", une allusion manifeste au projet de modification du quotient familial défendu par le candidat socialiste. "Il ne faut pas toucher à ce qui fait le consensus dans notre pays", a expliqué le chef de l’Etat.

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