Crise de la dette : François Fillon : « La zone euro est solide »

François Fillon s’est exprimé mercredi soir sur le plateau du 20 heures de TF1. Une interview qui intervient un peu plus d’un mois après l’annulation à la dernière minute de la venue du Premier ministre sur le plateau de la une, au lendemain de la défaite de la majorité aux régionales. Ce désistement du chef du gouvernement avait fait couler beaucoup d’encre . Des sources proches du gouvernement avaient en effet révélé que c’était Nicolas Sarkozy en personne qui avait demandé à François Fillon de se décommander, pour ne pas occulter sa propre allocution prononcée quelques heures auparavant… Mais les mêmes causes ne produisent pas forcément les mêmes effets.

Ce mercredi encore, Nicolas Sarkozy s’est encore exprimé dans la journée. De la réforme des retraites à l’écologie en passant par la violence scolaire, le chef de l’État a fait une série de déclarations aux députés de la majorité . Mercredi soir, Matignon a repris la main pour parler de la Grèce, des retraites, de la burqa et dresser un bilan des trois années du président Sarkozy. Voici l’essentiel de ses déclarations.

Sur le risque de contagion de la crise de la dette grecque. "La zone euro est solide. C’est la moins endettée de toutes les grandes zones du monde, moins que les Etats-Unis et le Japon. Nous allons manifester une solidarité sans faille à la Grèce. La France est aujourd’hui avec l’Allemagne […] un des piliers de la stabilité européenne. Pour maintenir (cette position), il faut faire des réformes, réduire les déficits, ne pas rester immobile face à un monde qui change. La dette de notre pays s’est accrue avec la crise. Maintenant, il faut la réduire. Nous allons prendre des mesures difficiles. On va baisser la dépense publique. On va faire en deux ans cinq milliards d’économies sur les niches fiscales. Comme nous avons les prévisions de croissance les meilleures de toute la zone euro, nous allons réduire notre endettement avec la croissance. Nous allons demander un certain nombre d’efforts à tout le monde."

Sur les retraites. "Un régime de retraite, ça s’adapte à la situation démographique et économique. Puisque la durée de vie s’allonge, il est normal de maintenir le même rapport entre la durée de vie et la durée au travail. On a ouvert une concertation très large et on mettra toutes les solutions que l’on nous propose au banc d’essai. Chacun prendra ses responsabilités. J’espère que les grandes formations politiques, en particulier le Parti socialiste, feront un effort dans le sens de la vérité."

Sur la burqa. "La vraie question, c’est de savoir si notre pays va prendre une mesure pour éradiquer une pratique sectaire et contraire aux principes de la République française. Il faut que nous démontrions à nos citoyens que sur des sujets aussi fondamentaux de celui-là, nous sommes capables de consensus. Je suis assez confiant."

Sur son bilan. "Je suis fier d’avoir participé pendant trois ans à un travail de remise en mouvement de la France. Peut-être que certaines réformes ont déstabilisé nos citoyens, mais le bilan est bon. On va sortir de cette crise les premiers, devant les Allemands. Bien sûr, ici ou là on a commis des erreurs… Je regrette que le Conseil constitutionnel ait empêché la mise en oeuvre de la taxe carbone… Mais nous sortons de cette crise avec les meilleures performances de toute la zone euro. Les Français doivent en savoir gré au président de la République."

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