Côte d’ivoire : Sarkozy décide le regroupement « sans délai » des Français d’Abidjan

Le président français Nicolas Sarkozy a décidé, dimanche, le regroupement « sans délai » de l’ensemble des Français se trouvant à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, « afin d’assurer leur protection », a annoncé L’Elysée.

Côte d
A l’issue d’une réunion sur la Côte d’Ivoire tenue à Paris, Sarkozy a décidé "le regroupement sans délai de tous les ressortissants français d’Abidjan afin d’assurer leur protection", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Le président français s’est entretenu, au cours de cette réunion, avec le Secrétaire Général des Nations Unies pour demander "la pleine mise en oeuvre" de la Résolution 1975 du Conseil de sécurité qui donne mandat à l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) d’assurer la protection des populations civiles, précise le communiqué.

Dans une résolution sur la Côte d’Ivoire, adoptée la semaine dernière à l’unanimité, le Conseil de sécurité de l’ONU exige le départ immédiat de Laurent Gbagbo et l’appelle à reconnaître pleinement Alassane Ouattara comme président légitimement élu de ce pays.

M. Sarkozy avait convoqué le matin cette réunion pour "faire un nouveau point sur la situation en Côte d’Ivoire", sur fond des violences "préoccupantes" que connaît le pays.

La présidence française avait appelé auparavant les parties ivoiriennes à ce "qu’elles s’astreignent à la plus grande retenue et s’abstiennent strictement de toute violence à l’encontre des civils", estimant que "trop d’exactions, trop de crimes, ont déjà été commis en Côte d’Ivoire au cours des quatre derniers mois". Elle a prévenu que "ceux qui se sont rendus ou se rendraient coupables de violations des droits de l’homme doivent savoir qu’ils auront à en rendre compte".

Plusieurs Français ont quitté la Côte d’Ivoire depuis le début en décembre de la crise dans ce pays où les violences post-électorales ont fait des centaines de victimes. Leur nombre est passé de 15.000 à 12.200 environ, dont la majorité à Abidjan, selon le Quai d’Orsay, qui déconseille "formellement" aux Français de se rendre en Côte d’Ivoire, en particulier à Abidjan, "théâtre d’affrontements armés qui se sont récemment intensifiés".

La force française Licorne, qui a pris le contrôle samedi soir de l’aéroport international d’Abidjan, a pour mission de soutenir l’ONUCI et d’assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers présents dans le pays. Elle a vu ses effectifs renforcés depuis le début de la crise, passant de 900 à 1.500 militaires environ.

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