Côte d’Ivoire: attaquer les Casques bleus des Nations Unies aura des conséquences (Ban Ki-moon)

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"Le Secrétaire général est profondément préoccupé par les attaques contre une patrouille et des sentinelles de l »ONU au quartier général de l »Opération des Nations Unies en Côte d »Ivoire (ONUCI) perpétrées par des éléments des forces de sécurité ivoiriennes apparemment loyaux à M. Gbagbo, et par une attaque contre des observateurs militaires de l »ONU par des Jeunes Patriotes samedi, qui a fait deux blessés parmi les observateurs", a dit son porte-parole dans une déclaration publiée à New York.

"Le Secrétaire général réitère sa mise en garde de vendredi : toute attaque contre des forces de l »ONU sera une attaque contre la communauté internationale et les auteurs de ces actes seront tenus pour responsables. Toute mesure destinée à entraver et à restreindre les opérations de l »ONU est de la même façon inacceptable. L »ONUCI remplira son mandat et continuera à surveiller et à enregistrer toutes les violations des droits de l »homme, les incitations à la haine et à la violence, ou les attaques contre les Casques bleus", a-t-il ajouté. "Il y aura des conséquences pour ceux qui ont commis ou ont orchestré de tels actes ou qui le feront à l »avenir", a encore dit le porte-parole.

L »ONUCI avait indiqué un peu plus tôt dans la journée que des hommes armés vêtus d »uniformes militaires avaient tiré en direction d »un véhicule de Casques bleus des Nations Unies qui effectuait une patrouille à Abidjan, la capitale commerciale de Côte d »Ivoire. Ces hommes armés ont tiré en direction du véhicule onusien alors qu »il entrait au quartier général de l »ONUCI. Les assaillants ont continué de tirer le long du mur, forçant la sentinelle à riposter.

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Le Secrétaire général de l »ONU a dit par ailleurs qu »il était au courant des déclarations du porte-parole de M. Gbagbo appelant au retrait de l »ONUCI.

"La communauté internationale a parlé d »une seule voix concernant la tentative par M. Gbagbo de garder le pouvoir. Les déclarations publiées par la Communauté économique des Etats d »Afrique de l »Ouest (CEDEAO) et l »Union Africaine à ce sujet ont montré que le continent africain est uni dans sa détermination à faire respecter la volonté du peuple ivoirien exprimée démocratiquement et ont reconnu M. Ouattara comme le Président élu. Ces déclarations ont reçu le soutien du Conseil de sécurité de l »ONU. Le Conseil se réunira une nouvelle fois lundi pour discuter de la situation en Côte d »Ivoire et sur le renouvellement du mandat de la Mission, qui expire le 31 décembre 2010", a dit le porte-parole de Ban Ki-moon.

La Côte d »Ivoire est confrontée à une forte incertitude politique après que le Président sortant Laurent Gbagbo a refusé de reconnaître sa défaite lors du second tour de l »élection présidentielle du 28 novembre. La communauté internationale, dont l »ONU, a reconnu la victoire de son adversaire Alassane Ouattara.

Des affrontements meurtriers ont éclaté jeudi entre les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo et les partisans du Président élu Alassane Ouattara. Ban Ki-moon a appelé vendredi Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. « Les efforts de Laurent Gbagbo et ses partisans pour conserver le pouvoir et ignorer la volonté du peuple ne peuvent être laissés sans réponse. Je l »appelle à se retirer et à permettre à son successeur élu de prendre ses fonctions sans entrave supplémentaire », a déclaré le Secrétaire général lors d »une conférence de presse au siège de l »ONU à New York. « Toute autre solution serait une parodie de démocratie et de l »état de droit », a-t-il ajouté.

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