Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo menace de renvoyer des ambassadeurs

Côte d
Le gouvernement de Laurent Gbagbo a menacé mardi de rompre les liens diplomatiques avec les Etats qui reconnaîtront les ambassadeurs ivoiriens nommés par Alassane Ouattara.

Le chef de l’Etat sortant et son rival se disputent la présidence de la Côte d’Ivoire depuis un mois, le premier refusant de céder à la pression internationale pour qu’il quitte son poste. "Il nous revient que certains gouvernements, disant agir sur la base des correspondances émanant de M. Ouattara, entendent mettre fin à la mission des nos ambassadeurs dans leur état", a déclaré Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement Gbagbo, à la télévision nationale. "Aussi le gouvernement vaudrait-il faire connaître que face à des telles décisions, il se réserve le droit d’appliquer la réciprocité en mettant fin à la mission en Côte d’Ivoire des ambassadeurs des pays concernés", a-t-il ajouté.

Les Nations unies ont validé la semaine dernière le remplacement du représentant à New York de la Côte d’Ivoire acquis à Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, par un émissaire nommé par Alassane Ouattara, Joseph Bamba Youssoufou. La procédure d’agrément de l’ambassadeur ivoirien en France choisi par le gouvernement Ouattara est en cours, a par ailleurs annoncé mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, sans préciser son nom. La Belgique a de son côté décidé de reconnaître comme nouveau représentant ivoirien à Bruxelles une chargée d’affaires, également nommée par M. Ouattara, reconnu comme président par la communauté internationale.

La période post-électorale a été particulièrement violente, faisant au moins 173 morts du 16 au 21 décembre, essentiellement des partisans de Ouattara, selon l’ONU, 53 morts depuis fin novembre, selon le camp Gbagbo, dont 14 membres des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyales à Gbagbo).

Un appel à la grève générale du camp Ouattara pour pousser Laurent Gbagbo à céder la présidence a été mieux suivi mardi qu’à son premier jour lundi, et s’est traduit notamment à Abidjan par une forte réduction des transports collectifs. Le gouvernement d’Ouattara a menacé mardi de sanctions les fonctionnaires qui continueront de collaborer avec le régime de Laurent Gbagbo.

Atlasinfo avec L’Express

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