Corée du Nord: l’UE appelle à une solution « pacifique, pas militaire »

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé lundi la communauté internationale à user de "moyens pacifiques et non militaires" pour mettre fin à la crise avec la Corée du Nord, qui doit pour sa part éviter "tout nouvel acte de provocation".

"A un moment aussi critique, l’Union européenne soutient le travail diplomatique avec nos partenaires en vue d’une désescalade de la situation et d’une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne par des moyens pacifiques et non militaires", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

L’Union européenne "se tient prête à soutenir le processus vers un dialogue crédible et sérieux avec la Corée du Nord et la communauté internationale" afin de mettre fin à "une crise qui met en danger (…) la sécurité de l’Asie et du monde".

"Nous appelons (…) la Corée du Nord à s’abstenir de tout nouvel acte de provocation qui ne ferait qu’accroître les tensions", a ajouté Mme Mogherini.

"L’accélération continue par la Corée du Nord de ses programmes balistiques et nucléaires constitue une violation sérieuse et préoccupante de ses obligations internationales", a-t-elle insisté.

Les tensions autour de ces programmes font suite à deux essais de missiles intercontinentaux (ICBM) en juillet, qui semblent avoir mis une bonne partie du continent américain à la portée de Pyongyang.

Elles se sont nettement aggravées depuis que le président Donald Trump a menacé la Corée du Nord "du feu et de la colère". En réponse, Pyongyang a rendu public un plan détaillé pour tirer quatre missiles à proximité de l’île de Guam, territoire américain dans le Pacifique.

Peu après la publication du communiqué de Mme Mogherini, l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a annoncé que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait été briefé lundi sur ce plan pour tirer des missiles à proximité de Guam.

Kim "a examiné le plan pendant un long moment" et "l’a discuté" avec de hauts responsables militaires au cours de son inspection lundi du centre de commandement de la Force stratégique chargée des unités de missiles, a indiqué l’agence KCNA.

La récente escalade rhétorique inquiète la communauté internationale. Plusieurs dirigeants, dont le président chinois Xi Jinping, ont appelé les parties au calme.

La Chine, principal soutien de Pyongyang, a d’ailleurs annoncé lundi qu’elle suspendait toutes ses importations de fer, plomb et produits de la mer nord-coréens, en application de nouvelles sanctions de l’ONU adoptées le 5 août.

En application de cette résolution onusienne, l’UE avait de son côté annoncé le 10 août un allongement de la liste des personnes et entités nord-coréennes visées par des sanctions comme des gels d’avoirs et des restrictions de déplacements.

AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite