Dans ses voeux, le chef de l’État a annoncé également qu’il engagerait "une réforme constitutionnelle destinée à consolider l’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature et consacrer son rôle dans la nomination de la hiérarchie du siège et du parquet, à supprimer la Cour de justice de la République, à aménager le statut du chef de l’État et à reconnaître le rôle des partenaires sociaux". Il a souhaité que "ces dispositions soient adoptées par le Parlement réuni en Congrès, dans les mois qui viennent". François Hollande tient ainsi plusieurs de ses promesses de campagne. Dans le 47e de ses 60 engagements il avait promis : "Je réformerai le statut pénal du chef de l’État. Je réduirai de 30 % la rémunération du président de la République et des ministres. Les anciens présidents de la République ne siégeront plus au Conseil constitutionnel."
En revanche, il a annoncé avoir renoncé au "parrainage citoyen" des candidats à la présidentielle, une idée qu’il avait soulevée durant la campagne électorale. Il a expliqué que la concertation avec les partis à laquelle il a procédé "l’a finalement convaincu de la difficulté de sa mise en oeuvre". La commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, présidée par Lionel Jospin, avait préconisé début novembre d’instaurer la fin du parrainage par les élus pour l’élection présidentielle, au profit d’"un parrainage citoyen" avec au moins 150 000 signatures qui resteraient anonymes.
Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a approuvé, dans la soirée, le projet du président Hollande de mettre fin à leur statut de membre de droit du Conseil. Sur la chaîne i>Télé, il a déclaré : "les anciens présidents de la République (…) n’ont plus leur place au Conseil constitutionnel qui, le président de la République a employé le terme, devient une cour constitutionnelle".