Conflit en Libye: l’ONU condamne fermement les attaques militaires à Tripoli
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a condamné, samedi à Skhirate, dans les termes « les plus fermes » les attaques militaires qui ont visé la veille la capitale libyenne Tripoli.
"Quelques semaines auparavant, nous allions commencer une nouvelle réunion de ce dialogue et il y a eu cette opération que Ashorouq (groupe armé) a lancée contre les installations pétrolières d’Al-Sedra et Ben Jaouad. C’était la réaction la plus forte des Nations unies jusqu’à présent après ces opérations militaires. Aujourd’hui, on réagit de la même manière, on condamne de la façon la plus ferme ces opérations qui ont eu lieu hier soir", a-t-il dit.
Elles "mettent en danger l’unité des Libyens pour se battre contre le terrorisme, mais également le dialogue", a insisté le responsable onusien, qui a qualifié "d’irresponsables" ces attaques qui méritent, de la part des Nations unies, la "condamnation la plus forte".
Les parties libyennes au conflit ont repris, samedi matin à Skhirate, dans la banlieue de Rabat, pour la seconde journée consécutive, leurs pourparlers politiques visant à trouver une solution à la crise qui sévit depuis plusieurs mois en Libye.
Les parties devront poursuivre les débats, qui se tiennent sous les auspices des Nations unies, au sujet des arrangements de sécurité pour arrêter les combats et la formation d’un gouvernement d’unité nationale pour mettre un terme à la division institutionnelle dans le pays.
Les négociateurs reprennent leurs discussions alors que sur le terrain, la situation ne cesse de se détériorer, notamment avec la poursuite des opérations militaires ayant visé notamment infrastructures de base dans plusieurs régions du pays.
La veille, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, l’Espagnol Bernardino Leon, a appelé les acteurs politiques et militaires libyens à cesser les actions armées en Libye.
Les Nations unies suivent avec "préoccupation" la situation en Libye, qualifiant les actions militaires en Libye de "menace" pour le dialogue et pour une solution politique dans le pays.