Collusion Hezbollah-Polisario: un expert américain pointe du doigt « la connivence au moins tacite » du régime algérien

La collusion entre le Hezbollah et les séparatistes du polisario n’aurait pas pu avoir lieu "sans la connivence au moins tacite" du régime algérien, a affirmé, lund , Peter Pham, Vice-Président de l’Atlantic Council et Directeur de l’Africa Center relevant de ce prestigieux think tank.

"Je n’ai pas accès aux renseignements dont dispose les autorités marocaines, mais je ne peux concevoir la collusion entre le Hezbollah, allié de l’Iran, et le polisario sans la connivence au moins tacite du régime algérien ou tout du moins sans qu’il n’en soit au courant", a souligné dans une déclaration à l’agence MAP cet expert américain des questions géostratégiques dans le continent africain.

Ce nouveau développement, a-t-il fait observer, "jette une fois encore la lumière sur un conflit (du Sahara) qui n’a que trop duré et sur la situation dramatique qui prévaut dans les camps de Tindouf, où les populations sont parquées dans des conditions inhumaines sur le sol algérien, en violation flagrante des conventions internationales pertinentes".

"Il s’agit là d’une bombe à retardement qui attire toute sorte de groupes extrémistes violents", a mis en garde Peter Pham, rappelant que "le polisario, qui embrasse aujourd’hui l’extrémisme chiite, est déjà connu pour ses liens avec les groupes affiliés à Al-Qaeda s’activant dans la région".

Dans un contexte géostratégique plus large, l’expert US a fait remarquer qu’au moment où la communauté internationale suit avec attention si les Etats-Unis vont se retirer ou pas de l’accord nucléaire avec l’Iran, "nous ne devons pas perdre de vue le fait qu’au delà ses ambitions nucléaires, le régime iranien s’est engagé dans une stratégie dedéstabilisation non seulement au Moyen-Orient, mais également en Afrique et en Amérique latine".

Le Maroc a décidé de rompre ses relations avec l’Iran à cause de la "connivence avérée" et du soutien militaire de son allié le mouvement Hezbollah au Polisario, avait annoncé, mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.

"Je viens de rentrer de la République islamique d’Iran, où j’ai eu une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, que j’ai informé de la décision du Royaume du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran", avait précisé le ministre lors d’une rencontre avec la presse nationale et étrangère.

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