Cette enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, vise également l’"usurpation de signes réservés à l’autorité publique", a précisé le parquet. Ce collaborateur, Alexandre Benalla, avait été suspendu deux semaines, du 4 au 19 mai, puis muté à des fonctions administratives à l’Elysée.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé de son côté saisir l’Inspection générale de la police pour enquêter sur l’affaire Alexandre Benalla.
La police des polices va se pencher sur les règles encadrant la présence d’"observateurs" au sein des forces de l’ordre et éclaircir comment l’un d’eux, Alexandre Benalla, a pu frapper le jeune homme, selon Gérard Collomb.
Depuis mercredi soir et la révélation de cette affaire par le journal Le Monde, plusieurs responsables politiques ont appelé à des sanctions plus sévères à l’encontre d’Alexandre Benalla.
Le président des Républicains (LR, opposition de droite) Laurent Wauquiez a sommé jeudi Emmanuel Macron de “s’exprimer” et “faire la lumière” sur cette affaire, demandant notamment s’il y a eu “des manœuvres pour étouffer cette affaire”.
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS (opposition de gauche) a pour sa part estimé que le collaborateur devait “être redevable devant la justice”, dénonçant le fait que le directeur de cabinet n’avait pas saisi la justice.
“Il n’est pas imaginable qu’un directeur de cabinet qui connaît parfaitement le droit et qui doit être exemplaire (…) donne le sentiment qu’il y a deux Républiques (…), deux poids deux mesures, c’est ce sentiment là que les Français ne veulent plus ressentir”, a indiqué M. Faure.
Un député du parti présidentiel La République en Marche (LREM), Laurent Saint-Martin, a estimé que le collaborateur ne devait “plus travailler à l’Elysée” car “il a failli".