Code du travail: le PM français défend une réforme « ambitieuse, équilibrée et juste »

Le Premier ministre français Edouard Philippe a assuré jeudi que la réforme du droit du travail, premier grand chantier du quinquennat Macron contenue en cinq ordonnances, était « ambitieuse, équilibrée et juste ».

Plafonnement des indemnités en cas de contentieux, réduction des délais de recours des salariés, possibilité de négocier sans syndicat: les ordonnances font la part belle aux petites et moyennes entreprises avec l’ambition de leur donner "un droit du travail adapté", comme cela a été dit lors de la conférence de presse de présentation.

"Pour la première fois, une réforme du Code du travail donne la priorité aux TPE et PME", a souligné la ministre du Travail Muriel Pénicaud, en détaillant la réforme.

Les textes concoctés dans le plus grand secret après plusieurs réunions de concertation et présentés jeudi matin aux organisations patronales et syndicales, visent à "rattraper des années perdues" pour lutter contre le chômage, a pour sa part déclaré le Premier ministre.

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin a salué une réforme "particulièrement pragmatique". Mais les syndicats sont moins enthousiastes. "Toutes nos craintes sont confirmées (…) c’est la fin du contrat de travail", a déclaré au sortir de la réunion de présentation Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, un des principaux syndicat français en appelant "les travailleurs, les retraités et les jeunes à aller dans la rue le 12 septembre".

Se félicitant d’avoir obtenu gain de cause "sur plusieurs points", le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a exprimé sa "profonde déception face à l’opportunité qui était de faire du dialogue social un élément central de la gouvernance des entreprises", mais sans appeler à manifester contre la réforme. Le syndicat FO est sur la même ligne: "il y a des désaccords qui persistent", mais cela ne règlera pas dans la rue, a déclaré son chef de file Jean-Claude Mailly au sortir de la réunion.

Atlasinfo avec AFP

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