"J’ai trouvé que c’était un discours juste, avec des mots forts, c’est un discours sans doute nouveau aussi, j’ai sans doute senti cette inflexion, un discours plus volontaire qui a cité le mal, cet islamisme, cet +hydre islamiste+, qui a parlé d’+islam dévoyé+, et il faut citer les maux pour mieux les combattre", a réagi M. Ciotti sur Europe 1.
A propos de la "société de vigilance" que le chef de l’Etat a appelée de ses voeux pour lutter contre la radicalisation islamiste, M. Ciotti a estimé qu’il fallait "mettre en vigueur ce principe de précaution en matière de terrorisme". "Le doute doit profiter à la sécurité collective" et "le moindre signal faible doit conduire à des mesures", a-t-il argumenté.
"Les mots ont été justes, maintenant les actes doivent suivre", a-t-il ajouté, appelant à l’élaboration de "dispositions moins naïves".
La commission d’enquête à l’Assemblée, qui doit être créée la semaine prochaine et dont M. Ciotti sera le président probable, ou le rapporteur, "travaillera avec un seul objectif: améliorer la protection des Français", a-t-il promis.
Emmanuel Macron a appelé mardi "la Nation tout entière" à "faire bloc" pour combattre "l’hydre islamiste" lors de l’hommage aux quatre fonctionnaires "tombés sous les coups d’un islam dévoyé et porteur de mort qu’il nous revient d’éradiquer".
"Le dire à l’occasion d’hommages (…), c’est bien. Y aura-t-il des actes tout de suite?", a réagi sur Radio Classique le maire LR de Nice, Christian Estrosi.
"Ca fait des années que je dénonce le fait qu’il y a une 5ème colonne dans notre pays", a-t-il ajouté, en critiquant "l’instrumentalisation d’une religion au service d’une cause fasciste, politique", "une idéologie qui n’a rien à voir avec la religion, qui d’ailleurs n’appelle pas à de tels comportements et à de tels actes, bien au contraire".
"La société de vigilance, c’est une société à l’israélienne, c’est une société où l’intelligence artificielle doit prendre toute sa part", a-t-il aussi estimé, en rappelant sa proposition "d’utiliser par exemple un smartphone avec des citoyens accrédités, assermentés à pouvoir apporter des signalements nécessaires chaque fois qu’on le peut".