Cinq soldats iraniens retrouvés « sains et saufs » au Pakistan après leur rapt

Cinq soldats iraniens ont été retrouvés "sains et saufs" après avoir été enlevés il y a un mois par un groupe jihadiste dans le sud-est de l’Iran, près de la frontière pakistanaise, a annoncé le ministère des Affaires étrangères pakistanais.

"Avec les efforts concertés des forces de l’ordre et des forces armées, cinq (soldats) iraniens qui avaient été enlevés ont été retrouvés sains et saufs", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohammad Faisal.

"Ils sont en bonne forme et sont en train d’être remis aux autorités iraniennes", a-t-il fait savoir, ajoutant que le Pakistan s’employait également à retrouver "les autres" membres des forces de sécurité manquants, sous l’autorité de son armée.

Un groupe jihadiste, Jaïsh al-Adl ("Armée de la Justice" en arabe), avait revendiqué une semaine après les faits l’enlèvement le 16 octobre de 12 policiers et soldats iraniens dans le sud-est de l’Iran.

Ce groupe avait alors publié deux photos qui, d’après l’agence officielle iranienne Irna, montraient sept Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime iranien, et cinq membres de commandos de police, en treillis, alignés et agenouillés.

Enlevés dans les environs du village de Lulakdan dans la province du Sistan-Balouchistan, ils ont été "rendus inconscients" par "un agent infiltré" puis emmenés au Pakistan, avait affirmé Mohammad Ali Jafari, un commandant des Gardiens de la Révolution, cité par Irna.

Le Pakistan avait informé Téhéran des "efforts intensifs" mis en oeuvre pour retrouver les disparus, alors que le ministre des Affaires étrangères iranien s’est rendu deux fois à Islamabad en un mois.

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères pakistanais Shah Mahmood Qureshi avait imputé l’enlèvement à des "ennemis communs, malheureux des relations proches et amicales entre Pakistan et Iran".

Frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan, la province du Sistan-Baloutchistan, déshéritée, est régulièrement le théâtre d’accrochages meurtriers entre les forces de l’ordre et des séparatistes baloutches ou des groupes jihadistes que Téhéran accuse Islamabad et Ryad de soutenir.

La minorité baloutche, de confession sunnite, représenterait environ 2% de la population iranienne à plus de 90% chiite.

De l’autre côté de la frontière, la province pakistanaise du Baloutchistan est également secouée par une insurrection séparatiste et des violences islamistes, qui ont fait des centaines de morts ces dernières années.

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