Cinq ONG internationales appellent Alger à leur ouvrir ses portes

Cinq organisations de défense des droits de l’homme, Amnesty International, le Réseau euroméditerranéen des droits de l’homme (REMDH), Human Rights Watch, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme et l’Organisation mondiale contre la torture, ont appelé les autorités algériennes à leur permettre l’accès à l’Algérie.
Les ONG notent que le mandat de trois ans de l’Algérie au Conseil des droits de l’homme n’aura de sens que si elle coopère pleinement avec ce Conseil en permettant la visite de ses ONG.

Ces ONG déplorent que l’Algérie, qui est membre du Conseil des droits de l’homme depuis janvier 2014, «doit se conformer aux valeurs du Conseil des droits de l’homme des Nations unies et permettre aux experts de l’ONU et aux organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme de se rendre dans ce pays».

Dans une lettre adressée au gouvernement algérien depuis Genève, les cinq ONG regrettent qu’Alger "persiste depuis des années à refuser tout accès à son sol à des acteurs des droits humains mondialement reconnus et des experts du système des Nations unies". "L’Algérie, qui vient de rejoindre le CDH, empêche l’accès à son territoire au rapporteur de l’ONU sur la torture et au groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, en dépit de leurs demandes répétées", s’indigne le directeur d’Amnesty international pour la zone MENA, Philip Luther, ajoutant que «depuis plusieurs années, les autorités algériennes refusent d’accorder des visas à des organisations internationales non gouvernementales de défense des droits de l’homme et ont violé de multiples manières le droit des organisations de défense des droits de l’homme algériennes à agir librement».

«Toutes nos organisations ont transmis plusieurs demandes officielles de visite à l’Algérie jusqu’à l’an dernier, mais les autorités algériennes nous ont opposé un refus, soit n’ont pas répondu, soit ont imposé des conditions d’accès qui ne nous auraient pas permis de mener notre mission de recherche librement», indique Michel Tubiana, président du REMDH.

"L’Algérie est le seul pays dans la région qui impose des restrictions de ce genre aux organisations des droits de l’homme alors que nous visitons régulièrement le Maroc, la Libye et la Tunisie sans entraves", a souligné de son côté le directeur adjoint de Human Rights Watch pour la zone MENA, Eric Goldstein.

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