Chute de Ramadi: un responsable irakien dénonce un retrait « honteux » de l’armée

Le vice-Premier ministre irakien, Saleh Moutlak, a dénoncé vendredi le retrait "honteux" de l’armée irakienne de la ville de Ramadi tombée aux mains du groupe Etat islamique (EI).

Les jihadistes ont pris dimanche le contrôle total de Ramadi, à une centaine de kilomètres de Bagdad, infligeant un sévère revers aux forces pro-gouvernementales.

"On ne peut pas imaginer que des forces entraînées pendant plus de dix ans se retirent de cette manière honteuse", a déclaré M. Moutlak depuis la Jordanie, en marge du Forum économique mondial qui s’est ouvert vendredi à Shouneh, sur la mer morte.

"L’armée a une grande responsabilité (…) le gouvernement va demander des comptes aux commandants militaires qui ont abandonné la bataille dans ces moments difficile", a-t-il ajouté.

Le responsable irakien a critiqué par ailleurs l’absence "d’une stratégie claire de la part de Washington ou de la coalition internationale dans la lutte contre Daech (acronyme en arabe du groupe EI) en Irak".

"Les frappes aériennes menées par la coalition ne sont pas suffisantes pour anéantir" le groupe, a-t-il ajouté.

Après la chute de Ramadi, les Etats-Unis, à la tête d’une coalition internationale contre l’EI, ont reconnu qu’ils réexaminaient leur stratégie en Irak, annonçant qu’ils envisageaient de former et équiper des tribus sunnites.

M. Moutlak a estimé que l’entraînement des tribus "est important mais n’est pas suffisant".

Sur le plan humanitaire, il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités vis-à-vis des déplacés en Irak, mettant en garde contre une "catastrophe".

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