Changements climatiques : le secteur privé sollicité pour apporter des solutions (Bensalah Chaqroun)

Le secteur privé a pris conscience du rôle à jouer en tant qu’apporteur de solutions en matière de lutte contre les effets des changements climatiques, a affirmé, mardi à Paris, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah Chaqroun.

Intervenant lors d’un side event sous le thème "Les Démarches Energie Climat des acteurs non étatiques : De Paris à Marrakech, le Maroc et la France s’engagent dans la lutte contre le changement climatique" , organisé dans le cadre de la COP 21, Mme Bensalah Chaqroun a souligné que plusieurs entreprises au Maroc se sont inscrites dans une démarche volontariste dans la compensation carbone, passant en revue les différentes actions menées par la CGEM pour contribuer à la lutte contre le défi climatique.

Elle a, à cet égard, cité la création d’une commission climat, environnement et économie verte au sein de la CGEM et le centre marocain de production propre, mettant l’accent sur la nécessité de mobiliser un grand nombre d’entreprises pour adhérer à ces efforts.

La présidente de la CGEM s’est également félicitée du partenariat qui lie le patronat marocain à la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement qui a, a-t-elle dit, a mis en place une feuille de route claire et des outils pour inciter les entreprises et plus particulièrement les PME, ainsi que le secteur privé en général à s’impliquer davantage dans ses actions.

Mme Bensalah Chaqroun a en outre insisté sur la nécessité de former les entreprises pour intégrer la notion d’économie d’énergie, tout en restant compétitives, plaidant pour de nouveaux mécanismes de financements pour atteindre cet objectif à travers en particulier la création de fonds verts.

Pour sa part, le président délégué de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, Lahoucine Tijani a affirmé que la Fondation, présidée par la Princesse Lalla Hasnaa mène des actions d’éducation à travers des programmes concrets, citant, entre autres, le programme plages propres, le programme de réhabilitation des jardins historiques et de la palmeraie de Marrakech et le programme Qualit’Air.

Ces programmes, qui ciblent essentiellement la jeunesse, se sont développés au fil des années pour englober des domaines plus larges, a-t-il expliqué, citant l’exemple du programme plages propres devenu programme de protection du littoral.

Après avoir rappelé que le développement durable a été érigé en priorité sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, M. Tijani a précisé que les programmes de la Fondation fédèrent toutes les parties prenantes dont les élus et collectivités territoriales et la société civile représentée par les associations.

Prenant la parole à son tour, Mustapha El Habti, gouverneur directeur de l’Eau, de l’Assainissement à la Direction Générale des Collectivités Locales au ministère de l’Intérieur a passé en revue les différents programmes mis en place au niveau territorial pour contribuer à la préservation de l’environnement, mettant l’accent dans ce sens sur l’appui financier et technique apporté aux entités territoriales.

Il a aussi donné un aperçu sur les principaux programmes initiés qui intègrent la dimension environnementale, dont le plan national d’assainissement liquide et le programme relatif aux déchets ménagers.

M. El Habti a, d’autre part, insisté sur l’importance de l’efficacité énergétique notamment dans le secteur des transports en commun, soulignant que les extensions prévues des lignes de tramway de Rabat et de Casablanca s’inscrivent dans cette logique.

Ouvrant cette rencontre, qui s’est déroulée au Pavillon France, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haité a mis l’accent sur la forte implication de la société civile et du secteur privé dans la COP 21, notant que leurs contributions offrent une opportunité pour sensibiliser davantage au défi climatique.

Organisé par l’Agence Française de l’Environnement et de Maîtrise de l’Energie (ADEME) en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement, cette rencontre a été l’occasion de présenter les démarches suivies ou en cours d’élaboration par les différents acteurs au Maroc pour lutter contre le changement climatique et qui se traduisent par la mise en place d’outils d’accompagnement aussi bien techniques que financiers, la réalisation de solutions innovantes respectueuses de l’environnement et du climat et en l’organisation d’ateliers de sensibilisation et de renforcement des capacités.

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