Changement climatique : « L’appel d’Assilah » préconise le développement de mécanismes financiers innovants

"L’appel d’Assilah", qui a sanctionné dimanche les travaux du colloque "Changement climatique et sécurité alimentaire", initié dans le cadre du 35ème Moussem culturel international de la ville, a plaidé pour le développement de mécanismes financiers innovants et l’intégration de la dimension écologique dans l’élaboration des politiques publiques.

Les participants ont signalé qu’en dépit de la conclusion de trois conventions internationales majeures portant sur la biodiversité, le changement climatique et la lutte contre la désertification, des efforts colossaux doivent être déployés pour donner corps à ces instruments juridiques, avec à l’appui une implication plus significative de l’ensemble des parties prenantes.

La déclaration finale de ce colloque, qui a débuté vendredi en ouverture de la 28ème session de l’Université d’été Al Moatamid Ibn Abbad, a regroupé une série de recommandations, déclinées en trois niveaux : national, mondial et à l’échelon des "communautés de bases".

Sur le plan international, les participants ont appelé les pays riches à accroitre leur engagements financiers au profit des pays du Sud pour parer de manière plus efficace aux défis découlant des changements climatiques.

Ils ont également prôné le développement de nouvelles voies de collecte de fonds, soulignant le rôle majeur que pourrait jouer le partenariat public-privé dans ce domaine.

Au niveau national, il sied, ont-ils noté, de renforcer les mécanismes d’évaluation et de gestion des questions stratégiques liée à l’environnement, et d’intégrer les considérations écologiques dans l’élaboration des législations, plans et programmes locaux.

Encore convient-il de renforcer les capacités des banques agricoles locales et d’assister les pays pour amorcer une lutte collective à même de juguler les effets néfastes du réchauffement climatique.

Concernant les communautés de base, "l’appel d’Assilah" a mis en avant la nécessité de prendre en considération les valeurs africaines et le savoir local afin de reconfigurer le message sur la gestion environnementale, de sorte à favoriser son appropriation par les populations.

Et d’exhorter le soutien aux populations concernées, les femmes et les jeunes en particulier, dans l’optique de développer des instruments de financement, tels la micro-finance.

Sur un autre registre, les participants ont salué les efforts déployés par le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, pour le soutien qu’il apporte à ses partenaires africains, notamment pour ce qui est de la mise en uvre des politiques agricoles.

L’ouverture de cette 35ème édition a été rehaussée par un message du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, dans lequel il a exalté le choix porté par la Fondation du Forum d’Assilah à une thématique tout aussi pertinente que complexe, mettant en avant que les engagements financiers internationaux sont insuffisant pour endiguer les impacts des mutations climatiques aussi bien sur l’écosystème planétaire que sur les gages de la sécurité alimentaire mondiale.

Cette édition se poursuivra par une série de colloques animés par un parterre de personnalités éminentes, à savoir "les nouveaux aspects d’orientalisme dans les arts plastiques arabes modernes" (25/26 juin), "l’identité, diversité et sécurité culturelle" (1/2 juillet) et le "paysage médiatique dans les pays du CCG à la lumière des développements dans la région" (3/4 juillet).

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