Centrale de Fessenheim : Paris et Berlin réfléchissent à la reconversion du site

Paris et Berlin réfléchissent ensemble à la reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim après sa fermeture programmée pour 2018, qui pourrait accueillir une usine de voitures électriques Tesla ou encore de batteries, a annoncé dimanche la ministre française de l’Environnement.

Lors d’une rencontre ministérielle il y a deux jours, "j’ai demandé aux Allemands, qui l’ont accepté, que nous puissions travailler ensemble à la mutation du site", situé à la frontière franco-allemande, a déclaré Ségolène Royal.

"Ce que les Allemands ont proposé, c’est de travailler sur la valorisation du territoire pour installer une usine Tesla ou une usine de construction de la troisième génération de batteries", a-t-elle indiqué dans une interview à trois médias français.

Un "groupe de travail commun" entre Allemands et Français va donc être mis en place pour travailler sur ces deux options, ainsi qu’une troisième: "la création d’un site pilote de démantèlement de centrales", une activité pour laquelle il existe un "marché mondial", a souligné la ministre.

Mme Royal rencontrera "dans une dizaine de jours" le patron du constructeur américain de voitures électriques Tesla, Elon Musk, qu’elle aimerait convaincre de s’implanter sur ce bassin industriel.

La procédure de fermeture de la centrale nucléaire, qui emploie 1.100 personnes en direct, doit démarrer d’ici l’été, en vue d’une fermeture effective en 2018.

Située sur une faille sismique et en contrebas du Rhin, la doyenne des centrales françaises, en service depuis 1977, suscite l’inquiétude des écologistes français, allemands et suisses depuis des années.

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