Centenaire de la 1e guerre: May rejoint Macron dans la Somme

La Première ministre du Royaume-Uni Theresa May rejoint vendredi Emmanuel Macron dans un haut lieu franco-britannique de la Première guerre mondiale, dans la Somme, avant un week-end qui marquera le point culminant du Centenaire de l’Armistice de 1918.

Avec cette visite, la longue "itinérance mémorielle" du président dans le Nord et l’Est de la France, au programme souvent malmené par les interpellations des Français rencontrés, reprend une dimension internationale et diplomatique qui culminera dimanche avec l’accueil de dizaines de chefs d’Etat étrangers à Paris.

Dans l’immédiat, Emmanuel Macron continue d’associer l’aspect commémoratif de son périple et la promotion de son programme présidentiel, en particulier dans les domaines économique et social.

Il est ainsi attendu dans la matinée dans un centre social de Lens, dans une région des Hauts-de-France (Nord), une région particulièrement pauvre et théâtre de nombreuses batailles pendant la première guerre mondiale.

Il doit accueillir ensuite Theresa May à Albert (Somme), pour un déjeuner de travail, avant de visiter avec elle la nécropole franco-britannique de Thiepval.

"Il y a un siècle, les forces britanniques ont combattu côte à côte avec nos alliés européens sur le front de l’Ouest. Aujourd’hui en France et en Belgique (où Mme May devait se rendre également vendredi ndlr), nous nous recueillons sur notre histoire commune, mais aussi sur notre futur partagé, bâti sur la paix, la prospérité et l’amitié", selon une déclaration du 10 Downing Street.

Les dirigeants déposeront une couronne de fleur composée des deux fleurs honorant les combattants tombés, le coquelicot britannique et le bleuet de France.

Cette venue de Mme May marque le point fort de la présence britannique aux commémorations internationales du centenaire sur le continent dont le point d’orgue sera joué dimanche 11 novembre, mais sans la dirigeante britannique qui participera aux commémarations sur son île.

M. Macron rentre à Paris vendredi soir avant un week-end de commémorations de l’Armistice qui s’achèvera par un Forum pour la paix. Sont attendus une soixantaine de dirigeants mondiaux dont l’allemande Angela Merkel, le russe Vladimir Poutine et le turc Recep Tayyip Erdogan.

Samedi matin, il recevra le président américain Donald Trump à l’Elysée, avant de retrouver Angela Merkel dans l’après-midi dans la "clairière de l’Armistice", à Rethondes dans la forêt de Compiègne, où fut aussi signé en 1940 par Hitler la capitulation de la France. Ces retrouvailles symboliseront l’achèvement du processus de réconciliation entre les deux pays, selon l’Elysée.

Enfin dimanche 11 novembre, point culminant du Centenaire, aura lieu le Forum de Paris sur la paix, dans la Grande Halle de la Villette, afin de "rappeler la nécessité de défendre et renforcer le multilatéralisme mondial". Il rassemblera de nombreux acteurs de la gouvernance mondiale – États, organisations internationales, ONG, entreprises, syndicats, groupes religieux -, mais pas Donald Trump, en vue de "présenter des solutions pour une meilleure organisation de la planète". L’événement sera conclu par Emmanuel Macron et Antonio Gutteres, le secrétaire Général des Nations Unies.

Tout au long de la semaine, le périple entamé dimanche par Emmanuel Macron dans le Grand Est sur les traces de la Grande Guerre a été émaillé de nombreux contacts avec la population, virant parfois à l’invective abondamment relayée par les chaînes d’information en direct et les réseaux sociaux.

Chaque jour, dans les bains de foule qu’il affectionne, il est confronté à des expressions de colère, contre le faible montant des retraites ou la cherté des carburants, à une semaine d’un appel à bloquer les routes le 17 novembre.

"J’ai jamais pensé que c’était facile", a expliqué jeudi le chef de l’Etat, au plus bas dans les sondages – 27% d’opinions positives selon la dernière enquête Elabe : "J’ai été élu en me faisant secouer et ça continuera jusqu’au bout".

"Je suis très heureux de cette itinérance parce que je suis dans le pays (…). Je capte plein de choses", a-t-il mis en avant.

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